An de grâce 387 depuis la découverte des terres abandonnées de Caelis, par Ibarion le Jeune. Isidil gouverne d'une main de fer dans un gant d'acier. Véritable tyran, il écrase toute opposition. Mais dans l'ombre fomente la résistance d'un peuple opprimé.
 
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 Laetitia Caelis

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Laetitia Caelis
Manant.



•Messages : 1
•Date d'inscription : 03/08/2012

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MessageSujet: Laetitia Caelis   Laetitia Caelis Icon_minitimeLun 20 Aoû - 22:04

Laetita
Caelis
Laetitia Caelis 21679110[/img]
  • Cycles : 17 ans
  • Genre : Femme
  • Nationalité : Caelicienne
  • Faction : Caelis
  • Statut social : noble
  • Emploi : princesse

Description physique
Oh, des yeux d'un bleu! D'un bleu comme rien n'y ressemble. Perlé par endroit de larmes de de lumière qui donne sa beauté à un visage d'ange dolent! A dire vrai, il semble que des brûmes vagues s'y meuvent à profusion et ne se lèvent jamais tout à fait. Sous les mêches blondes qui cachent à moitié son visage, surplombant un nez et un peu trop long et comme fiché dans sa face opaline à la bouche d'une exquise petitesse, les yeux de Laetitia exprime le charme singulier et merveilleusement imparfait des gens que le bonheur ne sait jamais toucher tout à fait et qui ne le recherche même pas. Beauté bizarre, à la peau blanche et diaphane quoique légèrement hâlé, aux bras et aux jambes d'une fragilité cristalline, la jeune princesse a les gestes des enfants et des dames: elle marche quelquefois gauchement, parfois avec raideur malgré son coprs souple à la taille haute, et se mets même quelque fois à courir contre l'usage; Mais elle se rappelle soudainement les vieilles remontrances des dames parfumés et fardés à outrance, et reprend alors une démarche gracieuse en piquant un fard comme toutes les jeunes filles le font si joliment lorsqu'elles croient avoir commis une irréparable disgrâce. Mais elle rougit comme on ne saurait véritablement rougir: plus exactement elle rosit brusquement, mais d'un air adorable, le visage triste, des larmes dans les yeux, en se tordant les mains et en se mordillant les lèvres sauvagement dans une moue écarlate. Dans l'albâtre enivrant de ses joues explosent des couleurs vermeilles et crépusculaires qui s'étendent quelques fois malignement, mais si bellement, jusqu'au ceux de sa poitrine de femme nouvelle au monde et qui s'affolent parfois comme des fruits à travers la robe et malgré sa pudeur résumant à eux seuls ce que dit le regard: L'amour du monde.

Description morale
En trop d’occasions on confond innocence et naïveté par fainéantise ou par oublie de la langue. L’une évoque la pureté encore intact d’une âme ; l’autre une sorte de brutalité de conscience, primaire, mais pleine de bons sentiments. La première comporte ainsi une forme de vertu spirituelle que la seconde ignore, êtant tout inconsciente de son état : Elle est fondamentalement volontaire. Laetita, elle, était une innocente.
Non qu’elle ignorât le vice ou qu’elle en fût exempt, loin s’en fallait –La pureté n’exclut pas la bassesse-. Mais elle n’avait pas oublié la bonté que possède une âme à la naissance et le mal qu’elle causait, c’était bien malheureuse et tout à fait contre sa volonté. Lorsqu’elle causait du tort, elle ne pouvait s’empêchait de s’accabler de reproche et de vouloir réparer la faute qu’elle avait commise –Dieu sait, pourtant, qu’elle n’en commettait point, des fautes, ou si peu !-. Parfois, elle y prenait un secret plaisir, à parler franchement ou à jouer quelques tours, il faut bien en convenir ; mais elle s’en repentait d’elle-même avant même qu’on eût l’idée qu’elle en futl’auteur et on avait bien peu à lui reprocher. Pour ainsi dire, on la disait excellente enfant, mais on n’omettait de la nommer espiègle et rêveuse.
C’est elle qui se plaisait à se vouloir malicieuse, elle qui rêvait sur les toits ou sous les lourdes frondaisons, elle encore qui aimait en secret les mots d’esprits, les saillies espiègles, les élans spontanés du geste et de la langue. Son caractère avait cette fraicheur de la femme mêlé à une spontanéité adorable qui résumait à peu de chose près ce qu'elle était.

Histoire
En raison de la triste vérité de son contenu, cette lettre révèle la personnalité et l'histoire de Laetitia jusqu'à ses dix-sept ans. Cette période revêt une importance toute particulier car elle marque un tournant significatif dans son existence.

Lettre à un Anonyme.

Cher ami,

Depuis quelques temps, les jours deviennent longs et fades. Les vents ne soufflent plus sur mon visage avec la vigueur d'antan,
et les parfums de l'été ne frissonnent plus à ma narine. Mon coeur qui voit jaillir devant lui de longs jours savoureux ne les
apprécie plus; Je ne sais quelle sourde mélancolie pleurs à travers mes sourires.
ah! mon ami! Quelle nuit en moi-même! Quelle obscurité dans mes yeux! Quelle torpeur dans mes membres!
LEs premières années de ma vie, pourtant, m'ont vu d'un naturel joyeux et doux. Lorsque je m'éveillais, au matin, ce n'était que pour bénir l'existence; Et quand le
soir venait me prendre, je louais la journée écoulée en rires et en joies sans nombre. Tout le jour me voyait chanter, rire et danser.
Chacun pouvait m'entendre et me voir rayonner où je passais -Et dieu sait, pourtant, que je rayonne encore! Mais avec quel de mélancolie, hélas...-.
Mon enfance et ma jeunesse, cependant, se sont passés d'un trait, sans interruption et sans heurts, dans la joie espiègle qui donne du courage et de la force d'âme.
Mais peu à peu, pourtant, les jours passent et m'emplissent d'inquiètude. LEs heures que je passais à rêver s'emplissent de cauchemards
et parfois de dérélictions. Non que ma vie soit malheureuse et que mes songes ne soient plus beaux. Oh, non! Elle est encore belle et et mes rêves sont toujours suaves. Pourtant, des relents de guerre me parviennent quelquefois et m'affligent.
Je me prends à songer à la mort, à désespérer de voir un jour
s'apaiser tant de conflits.
Et plus je t'écris, plus il m'apparait que c'est cet épisode de l'autre fois qui me transforme peu à peu tant il m'a fait impression. C'était cette fois-là, rappelle-toi,
ou nous jouions dans un petit bois de cèdre, de bouleaux et de pins, comme à l'ordinaire. L'air sentait l'agréable parfum de la terre mêlée aux aiguilles
des grands pins.Nous joujions à chat-perché, ou a saute-sur-les-arbres, je ne sais plus; une rivière chantait son andante dans un vallon moelleux; Nous êtions bien.
Les branches nous fouettaient le visage, et le ciel s'emblait rire avec nous. Que nous appartenait-il de souhaiter encore? Nous ettoufions de joie. Ainsi passèrent les heures, voyant le ciel se couvrir de nuages, puis s'embrumer des couleurs nocturnes.
; Alors que nous nous apprêtions à rentrer, après une dernière course, deux hommes survinrent, à grands cris, et dans un fracas innomable. L'un d'eux étaient un de nos hommes, je le reconnus à sa livrée.
L'autre êtait à demi vêtu de haillons, et le corps plein de crasse. Ni l'une, ni l'autre ne cessèrent d'abord notre jeu à leur vu. Tu fus le premier à comprendre le drame qui tramait là-bas,
et tu cessas brusquement de courir. Riant encore, je te rejognis; je regardai; je tremblai. Le premier homme battait le second de toutes ses forces et avec tous ses membres. Ses yeux brillaient de cruauté de malveillance et de cruauté.
Frappant, il ahanait, et ses halètements paraissaient remplis de satisfactions. Tout son corps semblait tournait vers la cruauté: ses bras, secs et musclés s'abattaient sur le malheureux comme
des battoirs; ses jambes torses et musclés le harcelaient sans cesse; jusqu'à ses épaules et son grand torse qui jouait dans ce sinistre spectacle un rôle implacable! L'homme tortura longtemps sa victime sous nos yeux, avant de le tuer en laissant
glisser son poignard le long de sa gorge en un long flot sanglant. Puis, sa besogne accomplit, il se tourna vers nous, respirant profondément la haine et la joie du meurtre accomplie.
Il se dirigea lourdement vers nous, qui n'esquissâmes aucun geste. A quelques pas de nous, il s'arrêta, nous toisa, et cracha à nos pieds En disant sourdement:

-Peuh. Je vous reconnais princesse. D'solé d'vous avoir étalé c'triste tableau sous les yeux, mais c't'homme là était un ennemi. y'avait pas le choix. Il l'avait bien mérité.

Tremblante, je hochais la tête, mais ne dis rien. Alors, soulevant son énorme carcasse, il salua vulgairement et parti sans un mot.
Je revois encore ce pauvre hère qui gisait derrière lui, ses mains gigantesque qui le terrassait, et ce sang, mon dieu tout ce sang qui s'échappait de sa gorge avec sa vie!
C'est cela surement, qui me fait oublier les beautés de mon existence. Ma vie fut toujours bercée d'innocence et de de gaieté. Jamais, ou presque, je ne connus la mort, car une princesse, dit-on,doit ignorer le malheur.
Mais cette scène reste gravée dans ma mémoire. Je ne me sens plus si candide que naguère.Je sens que mon destin n'est pas d'ignorer la misère et la mort, mais leur pensé me dévore.
Je suppose qu'est là la réponse à mes angoisses: il est de mon devoir d'agir, car ces lourdes pensées ne s'arrêteront pas; ma conscience ne cessera de me harceler tant que je n'aurai pas résolu ce mystère de la vie et de la mort qui me hante.
Voilà ce que j'ai décidé en mon âme en même-temps que je t'écrivais. Je suis convaincu que mon existence si naïve peut apporter au monde une pointe de fraicheur et de vérité.
Ces idées là me paraissent bien fades, hélas, mais nécessaire à moi-même.
Je suis convaincu d'agir en juste.

Je t'embrasse,

Ton ami de toujours,

Laetitia Caelis.
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