Leodan Seonry

Leodan
Seonry
Lord "Couronne"

Cycles : 34
Genre : Homme
Nationalité : Borrosien mais natif de Caelis
Faction : Borrosif
Statut social : Lord de robe
Emploi : Parlementaire, conseiller de l'Empereur.

Description physique

Il y eu de tout temps des hommes pour revêtir l'armure, manier l'épée et pointer une lance sur leurs ennemis. Sans doute étaient ils respectables et sans doute l'histoire les a retenu dans ses plus glorieuses pages pour de bonnes raisons. Mais de ces parangons, Leodan Seonry ne faisait pas partie. Plus petit que la moyenne, presque maigre, le Borrosen n'avait jamais pu rivaliser avec ses camarades chevaliers sur le plan de la force physique. Néanmoins, jamais cela ne l'avait empêché de s'attirer les grâces des jeunes filles...et des autres. Et à mesure que les années passaient sur lui sans trop l'affecter, que ses cheveux autrefois parfaitement noirs prenaient lentement une teinte grise et que de minces rides encadraient son visage, la résistance de ses objets de désirs se réduisait tout autant. En cela aidé par le soin que le lord accordait à son apparence. Habitué des bains, connaisseurs de parfums des plus exotiques, acheteur de vêtements aux prix colossaux... Personne dans le royaume n'avait mieux comprit que lui l'importance de l'aspect extérieur dans le pouvoir d'un homme.

Description morale

La force des Monarchies a toujours été la puissance des souverains. Là où le roi est faible, la monarchie ne peut être forte. Mais la valeur change avec les générations comme les saisons et la monarchie s'est ainsi toujours protégée en s'appuyant également sur d'autres hommes. Des hommes de valeur, intelligents et vifs, visionnaires et traditionalistes, loyaux et dévoués. Leodan Seonry était de ceux là. Homme du bas peuple, il s'était illustré très tôt comme un surdoué et avait accédé aux hautes sphères de l'Etat plus vite que nul autre n'aurait pu prétendre le faire. Doté d'un flair implacable quand il s'agissait de trouver de l'argent, sa passion allait vers le Droit et il en était devenu un des plus ardents défenseurs... Jusqu'à son arrivée au conseil de l'Empereur.
Car si le nouveau-noble avait le gout de la loi, sa dévotion envers la couronne de Borrosif allait bien au delà. Qui peut savoir quels actes il a pu commettre pour protéger Acherich ? Aucune barrière ne l'arrêtera dans cette tâche, fusse-t-elle religieuse, juridique ou morale.
Autrement, l'homme possède un gout immodéré pour les intrigues de cour, son apparence et le divertissement ; qu'il passe par les livres, les jeux d'argents ou encore les plaisirs de la chair. Certains lui prêtent également un intérêt pour des pratiques occultes. Mais peut on réellement se fier à des rumeurs de cour...

Histoire

A shadow in the wall

Le vent qui s'engouffrait dans les couloirs de Feamos la Glorieuse lui avaient donné le surnom de « la hurleuse », indélicatesse avec cette forteresse âgée et majestueuse. Dés ses premiers jours passés là, Leodan avait considéré comme une injustice cette réputation autant qu'il admirait la beauté ancestrale du lieu. Depuis sa naissance au bord d'une route, il admirait les grands bâtiments et en taille, aucun édifice dans le monde connu ne dépassait la grande citadelle de Borrosif et peu égalaient sa beauté terrifiante. Néanmoins, lorsqu'en un matin d'hiver, un vent glacial pénétra dans sa chambre et le réveilla, il révisa quelque peu son jugement. Le vent de Feamos n'était jamais doux et son sifflement pouvait bien paraître un cri, lorsqu'il vous tirait de votre sommeil.
Il se redressa et ouvrit difficilement les yeux, tentant de les habituer à la lumière aveuglante du jour qui pointait par sa fenêtre, à travers ses rideaux. Alors que l'aube se dessinait à l'horizon, l'astre du jour diffusait avec peine une faible chaleur et le froid régnait en maître.

« Comme toujours. Jamais il ne fait bon en ce lieu. »

Il avait cité l'un de ses auteurs favoris. Dans ce romain, le héros descendait aux enfers pour retrouver l'âme de sa défunte épouse. Le jour, il ne voyait qu'un désert sans fin. La nuit, un manteau de neige tombait sur ce monde désolé et l'enfer devenait glacier. Leodan s'était retrouvé dans cette image mythologique. A Borrosif, les jours étaient chauds et les nuits froides. Sous le soleil, tout n'était que beauté et harmonie...tandis que dans les ombres glaciales se tramaient les plus inavouables entreprises des Hommes. Il sourit à cette pensée.

« Et je dois être le plus froid de tous ici. »

Sans prendre le soin de s'habiller, il se rendit à sa table de travail. Un livre trônait là, encore ouvert à la dernière page qu'il avait lu la veille avant de sombrer dans le sommeil. Un traité sur les droits seigneuriaux datant de plusieurs siècles avant le début de notre ère, lecture indigeste pour beaucoup mais mine d'or pour lui. Car Leodan ne reconnaissait que trois sources à tout pouvoir : La force, l'Argent et le Savoir, la dernière de celles là étant la plus ardu à utiliser. C'était néanmoins celle à laquelle il s'abreuvait le plus. Depuis que son père adoptif lui avait apprit à lire, il engloutissait tous les livres qui passaient à sa portée, jamais rassasié de cette infinie masse de connaissances propre à la race humaine. Astronomie, géographie, algèbre, histoire et même philosophie, il pouvait se vanter d'en savoir plus que bien de ses semblables. C'était bien la seule raison de sa présence là, d'ailleurs. Jamais Leodan ne s'était fait d'illusions : on l'avait placé là pour ses capacités. Sitôt que l'on n'aurait plus besoin de celles ci, il devrait partir.

Soudain, il entendit des bruits de pas dans l'escalier qui montait à ses appartements. Avant que l'arrivant ne parvienne à sa porte, il avait déjà enfilé une longue toge écarlate. Pas de quoi sortir de chez lui mais suffisant pour accueillir un visiteur. Ce dernier frappa trois coups secs sur la porte, parfaitement en rythme.

*Verlan, le capitaine de la garde. Toujours aussi coordonné.*

« Lord Seonry ! Le Haut Intendant requiert votre présence à un conseil extraordinaire ! »

« Bien. Informez sa dignité que je me hâte de la rejoindre ! »

Le soldat redescendit par l'escalier de la tour, laissant Leodan perplexe. Les conseils improvisés étaient aussi rares que les éclipses solaires et ils n'auguraient jamais rien de bon. Il s'habilla aussi vite qu'il le put avec sa tenue la plus récemment achetée. De la soie noire de l'extrême et du lin blanc de Caelis, des produits rares et chers qu'il prisait énormément. En sortant, il prit le tome dévolu à sa fonction : l'abrégé du code juridique Borrosen. En tant que délégué du parlement auprès de l'Empereur, il se devait de l'emporter partout avec lui, bien qu'il l'eut parcouru des yeux plusieurs centaines de fois du début à la fin. Cet ouvrage, il le connaissait par coeur, tant dans son contenu que dans sa forme, sa couverture en cuir rouge, son épaisseur ou la fragilité de son parchemin. Il se souvenait encore de son entrée comme juriste fiscal à la chambre du parlement de Borrosif, alors qu'il n'était âgé que de 18 printemps. Cette institution était aussi vieille que la monarchie et elle comptait en son sein tous les plus grands cerveaux de la nation. Dévoués à l'Empereur, les parlementaires veillaient à l'application des lois et parfois à leur élaboration. Partout, on lui répétait alors que pour un homme de sa condition, c'était un immense honneur. Lui vivait dans l'inquiétude la plus profonde, n'ayant jamais étudié le droit et s'étant contenté d'être extrêmement doué pour trouver et décupler de l'argent. Mais le président du parlement l'avait prit en affection et l'avait mené jusqu'à son rôle présent. Le garçon fils d'une putain, né sur les routes s'était élevé plus haut en quelques années que la plupart des pouilleux pouvaient rêver en plusieurs générations. Et tout cela, il le devait à d'autres que lui. A des hommes de bien qui lui avaient tout donné...Et dont il ne trahirait jamais la confiance. Acherich semblait l'avoir comprit et Leodan se plaisait à penser qu'il avait l'amitié de l'Empereur, pour autant que les monarques aient jamais eu des amis.

Lorsque Leodan sortit de chez lui, il ferma la porte de ses appartements à triple tour. Le délégué du parlement était dans les plus grands secrets de l'Etat et se devait de tout consigner par écrit pour faciliter la transmission à son successeur. De telles informations ne pouvaient se retrouver entre de mauvaises mains et les dieux savaient que Feanos en était envahie.
Il descendit l'escalier le plus rapidement qu'il put, serrant son livre contre lui et sachant que chaque instant à marcher faisait attendre l'intendant. Mais quand il fut arrivé à l'étage de la salle de réunion, il croisa un courtisant, fils de baron, au détour d'un couloir, qui fanfaronnait devant une jeune servante intimidée. Sitôt que le noble de sang le vit, un sourire moqueur apparu sur son visage et son regard évoqua celui d'une fouine.

« Tiens donc, Lord Couronne ! Que nous vaut le plaisir de vous croiser de si bon matin? Il me semblait pourtant que les gens du peuple ne se levait pas avec le soleil ! »

Il n'y avait bien que cette vieille noblesse arrogante pour considérer le peuple comme paresseux, eux qui n'avaient jamais travaillé et vivaient sur le dos d'un système entier. Leodan Seonry se rappela des légendes anciennes sur des pays où le pouvoir allait aux méritants. Si tel était le cas à Borrosif, ce moqueur serait moins que bouseux. Mais il ne répondit pas et ne tiqua pas à ce surnom qu'il détestait, donné par des nobles jaloux et effrayés de voir un roturier accéder à de si hautes fonctions. Le baron Edwin de Desbois ne lui avait jamais pardonné cette ascension trop rapide et trop irréprochable et s'était érigé en défenseur d'un « ordre ancien » où les nobles dirigeaient seuls le royaume. Ce temps n'avait par ailleurs jamais existé mais de Desbois restait trop influent pour que Seonry le lui eut fait remarqué. Il dépassa le fanfaron avec un sourire courtois et lui octroya un regard si noir et scrutateur qu'il sembla l'effrayer. Satisfait de son effet, il prit le dernier couloir qui le séparait du Haut Intendant.

Lorsqu'il se retrouva devant la porte massive de la salle du conseil, il s'arrêta quelques instants, remit en place ses cheveux, aplanit un pli de sa tunique de soie et frappa enfin trois coups bref sur le bois de chêne. Une voix vieille et sèche lui répondit aussitôt.

« C'est ouvert Seorny ! Entrez, ne perdons pas plus de temps ! »

Leodan ouvrit franchement et découvrit la pièce vide à l'exception du Haut Intendant et d'un autre homme que le Lord Couronne connaissait bien : Hassel Bauden. Il avait souvent fait affaire avec ce marchant, frère de Hector Bauden, tous deux propriétaires de la célèbre compagnie maritime de commerce portant leur nom. Et même si ces deux visages lui étaient très familiers, les voir ainsi réunis dans une même pièce, sans présence d'autres personnes aiguisait sa curiosité.

« Bien le bonjour, maître Seonry ! J'espère que vous vous portez bien depuis notre dernier entretien. On vous dit malade en ville. »

Leodan sourit et son camarade aussi. Hassel pouvait bien avoir un physique et une avarice de requin, une amitié subtile s'était rapidement nouée entre ces deux hommes du peuples puissants et dotés d'un esprit plus haut que le commun. A dire vrai, Borrosif devait beaucoup au Bauden et les deux frères possédaient peut être plus de pouvoir que le parlement lui même. Mais l'argent semblait leur seul intérêt...pour l'instant.

« Je ne saurais aller mieux maître Bauden, vous pouvez rassurer le peuple ! Je ne crains d'ennuyer les hauts sangs de ce pays de ma présence encore un certain temps. »

« Vous ne devriez pas parler de cela avec autant de légèreté. »

La légèreté. Voilà exactement ce qui manquait au Haut Intendant. Vieil homme aussi fatigué qu'un récit harcelé par les vagues de la mer, il continuait à se tenir là, sur son siège, année après année sans que la mort ne le prenne et sans que son esprit ne lui fasse défaut. Si son influence avait baissé à la montée sur le trône d'Acherich, il restait l'une des personnalités les plus importantes du royaume et le poids de sa charge avait chassé de chez lui tout humour depuis longtemps. Mais Leodan lui trouvait une qualité primordiale : il se fichait du sang de ses subordonnés. Nobles ou roturiers, seule comptait la valeur de l'homme à ses yeux. Cette simple qualité suffisait à remplir Leodan d'un immense respect à son égard. Il se tut donc et alla s'asseoir à la droite du vieillard tandis que Hassel prenait place à sa gauche. L'intendant sortit alors un rouleau de ses robes et le tendit au juriste.

« Maître Seonry, veuillez prendre connaissance du contenu de cette ordonnance impériale et y apposer votre signature en votre qualité de délégué du parlement. »

Il prit avec précaution le document des mains de l'intendant et le déroula. En dehors des innombrables formules d'usage propres à toute monarchie, il évoquait une série de décrets à publier sous peu qui arrangerait une collaboration entre l'Etat et la Guilde des Marchants dans le but de créer une « Compagnie de commerce navale Borrosen du Nouveau Monde. » dont les frères Bauden seraient les dirigeants et qui aurait comme champ d'action tant les royaumes connus que ceux qui étaient sur le point d'être découvert à l'Ouest et au Sud. Leodan trouva cette association intéressante mais ne vit pas où le parlement y était impliqué... Jusqu'à ce qui lut ceci : « En vertu des services rendus et de son affinité avec la classe marchande de Borrosif, Leodan Seonry, comte des marches d'Alka est nommé Conseiller de l'Empereur au commerce et se doit de désigner son successeur dans un délai d'une semaine à compter du 3 novembre. »
Il reposa le document, interloqué. Le conseil de l'Empereur était une institution aussi vieille que Borrosif et ses membres avaient de tous temps fait partie de la noblesse d'épée. Jamais un roturier d'aussi basse extraction que Leodan aurait pu penser y entrer un jour...Qu'es-ce que cela pouvait bien cacher?
Mais Hassel Bauden semblait le comprendre et il dit d'un ton calme :

« Nous savons oh combien cela doit vous surprendre mais considérez la chance qui vous est offerte. Nul autre homme du peuple n'aurait pu prétendre à ce que l'on vous consent. N'hésitez donc pas, signez. »

« ...Vous êtes derrière cette nomination, n'es-ce pas? Vous et Hector, n'auriez pas dû vous donner tant de peine. Vous devez être conscients que je ne servirais pas vos intérêts mais ceux de la couronne. »

« Les deux sont liés mon ami. Et nous avons prononcé votre nom à l'oreille de l'Empereur pour la bonne et simple raison que vous êtes le meilleur. Hector et moi mettons beaucoup dans cette entreprise, il ne s'agirait pas que l'incompétence d'un ministre gâche tout ! Allons, signez. »

L'intendant surenchérit alors.

« Je me porte témoin de la sincérité des propos de maître Bauden. Et il m'apparait clairement que nul autre que vous n'a les capacités d'une telle charge. Et puis...Considérez bien le fait que cela est un honneur inédit pour un homme de votre naissance. Cela pourrait être un tremplin vers une charge plus haute encore. Après tout, je ne suis pas immortel... »

Leodan Seonry n'hésita pas une seconde de plus. Et en un instant et quelques traits de plume, il quittait sa charge au parlement pour endosser son nouveau rôle. Un rôle qui, il le sentait, lui irait comme un gant.
Car il était un homme de pouvoir et, plus rare, l'un des seuls à être conscient de sa fragilité. Car le pouvoir des hommes n'est qu'une ombre sur le mur, mouvante et incertaine.

Bienvenue sur le forum ~

Histoire très bien écrite et sympathique à lire. Il y a juste une petite chose incohérente mais rien de grave, on parle d'Empereur à Borrosif et de Roy à Caelicia. J'avoue que j'ai été plusieurs fois un peu troublée en lisant ton histoire à cause de ce petit truc xD

Je valide donc ta fiche et je te place dans le groupe Borrosif, amuses toi bien et bon rp :3

Cette erreur est à présent modifiée, merci bien pour votre attention, ma demoiselle !
Au plaisir de vous croiser à Féamos la Glorieuse, ses nuits y sont froides mais pas toutes ses chambres...

Il n'y a pas de quoi ! :3

Sinon, je pense qu'il y aura de grandes chances que l'on se croise étant donné que je suis de visite à Feamos la Glorieuse. On pourra rp ensemble à l'occasion là-bas ^.^

Cher ami, vous me voyez heureux de vous accueillir en ma demeure.
J'en suis sur, cette nouvelle charge qu'est désormais la votre nous ouvrira, à vous comme à moi (et par là même à l'Empire lui même) de nombreuses possibilités, et de nombreuses voies.
Mais loin de désirer vous déranger dans l'immédiat, je vous laisse à vos occupations. Puissiez vous vous détendre un instant, la suite ne manquera pas de rudesse !