An de grâce 387 depuis la découverte des terres abandonnées de Caelis, par Ibarion le Jeune. Isidil gouverne d'une main de fer dans un gant d'acier. Véritable tyran, il écrase toute opposition. Mais dans l'ombre fomente la résistance d'un peuple opprimé.
 
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 Bal de Seigneurs.

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Achérich D. Sombrecoeur
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MessageSujet: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeSam 29 Oct - 20:10

Duncan Sombrecoeur poussa un profond soupir, contemplant toute cette paperasse qui trônait fièrement sur le bureau, à son attention. Lettres, traités, requêtes, que de demande incroyablement ennuyeuses, auxquelles il se devait de répondre. Parfois même, il était provoqué en duel, par l'un de ces chefs de clans, désireux de se montrer le plus fort.
Il saisit la première, la décacheta, et sortit le pli. De l'autre main, il attrapa une poire dans la corbeille prévue à cet effet.
Quittant son bureau pour rejoindre l'escalier en double hélice qui menait jusqu'au sommet de la tour de l'aile ouest. Désireux de s'aérer un peu, et de penser à autre chose qu'à ces futilités, il commença son ascension, croquant dans le fruit, et le message sous les yeux.
Il reconnaissait sans peine le blason Calicien en haut à droite de la dépêche, et bien qu'il ne l'eut plus lu depuis quelques cycles l'écriture de son cousin ne lui était pas inconnue. Les premières lignes avalées, il savait déjà de quoi allait traiter tout le reste du billet. Lionheart lui décrivait une situation qu'il connaissait déjà par coeur : celle de sa guerre civile. Achérich soupira à nouveau, quelque peu agacé. Il ne comprenait pas comment son cousin avait pu en arriver à pareil point. Bien sur, la Guerre de Religion y était pour quelque chose; mais de tout son vivant, Illiness avait su tenir le pays bien mieux que son fils, sans risquer de sombrer dans la guerre civile.
Par la première meurtrière venue, il jeta le trognon du fruit.

Caelicia demandait des hommes, les siens ayant du mal à tenir le front. Les guérillas nécessitaient un entraînement tout à fait particulier, et bien peu de guerriers y étaient formés. Il ne suffisait pas de connaître bien les villes et les rues pour gagner la guerre. Il fallait s'assurer une certaine sympathie auprès de la population, pour éviter qu'un maximum de gens ne viennent grossir les rangs de l'Insurrection, et éviter toute sorte de guet-appends qui pourraient être fait avec le soutien des habitants. Plus encore, il fallait disposer d'hommes capable de donner le change, et investir les rangs ennemis sans pour autant être démasqués, et ainsi démanteler des pans entiers du réseau de l'intérieur.
Néanmoins il continua la lecture de la lettre, histoire de passer le temps à mesure qu'il continuait son ascension vers le sommet de la tour et les nues.
Il finit enfin par voir -ou plutôt sentir, et percevoir- les rayons du soleil caressant sa peau royale. Il n'était pas commun d'avoir du beau temps en période Ay-Uïndir, et même en général. La pluie régnait en maîtresse, et les jours où Astel rayonnaient se comptaient sur les doigts des deux mains. Rapidement, il retira de ses deux yeux les lignes noircies par l'encre de son cousin, et pensa à autre chose. L'espace d'un instant, il pensa simplement qu'il pourrait profiter du soleil plus souvent.
Mais il se ressaisît bien vite. Il aurait tout le temps de disposer d'Astel quand il régnerait de façon unanime et totale sur le monde. Une fois qu'il en serait devenu le maître, une fois qu'il se serait hissé au même rang que Got, Ibal, ou l'Enchanteur.
Une fois qu'il serait devenu un Dieu vivant.

Il congédia les deux soldats en armure lourde, le port droit et la hallebarde brillante. Un sourire faux, dont ils ne devineraient de toute façon par cet aspect, il leur demanda d'attendre au palier d'en dessous.
Désormais seul sur le cercle parfait que composait le sommet de la tour (et dont le rayon approchait les quatre-vingt-dix-neuf pieds, il s'approcha au hasard d'une des 'dents-de-pierre' qui dépassait. Ces protections contre les assauts avaient si longtemps servis, et n'avaient jamais été remise à neuf avant qu'il ne monte sur le trône. Une fois de plus il maudit Arthorus de son incompétence.
Achérich entreprit dès lors de finir la lettre. Le tout était de savoir s'il enverrait des troupes. Vraisemblablement. Au moins quelques unes. Il n'avait pas intérêt à sacrifier nombres d'hommes sur les terres Caliciennes au vu de la guerre qui se profilait. Du moins, c'est bien ce que penserait n'importe quel général de pacotille. Assurer une alliance, ou du moins, sa solidité, pouvait renverser le cours d'une guerre.

Sa décision était prise, il lui fallait entretenir avec Lionheart une relation plus que simplement cordiale, s'il voulait éviter tout risque. Et s'ils parvenaient à écraser l'Insurrection, chose bien loin d'être impossible, il n'aurait plus grand mal à s'assurer la victoire -la seule qui en vaille la peine- qui l'intéressait.
Aïundur.
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Kurlias Manis
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MessageSujet: Re: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeDim 30 Oct - 9:49

Un nouveau soupir se fit entendre dans la petite pièce blanche. Les murs nus ne laissaient aucune envie aux visiteurs. Rien ne se dégageait de ces façades sans couleurs. Sur l'un des seuls mobiliers de la pièce, il se reposait. Le soleil s'était levé depuis plusieurs heures, maintenant. Se redressant sur son lit, il observa durant plusieurs minutes les jardins qui se trouvaient derrière sa petite demeure. Elle n'était ni grande, ni petite. Seulement le nombre de pièces qu'il fallait à un officier qui prenait part activement aux campagnes de l'Empereur. Finalement, il sortit de son petit domaine. Il n'y resterait pas encore de nombreuses années, son ascension était certaine. Riche de son savoir-faire, jeune intriguant politique, il avait bel et bien l'intention de devenir quelqu'un aux yeux du peuple. Il voulait être reconnu pour ce qu'il était. Il ne cherchait pas la gloire, mais la reconnaissance. Sortant de sa torpeur et de ses ambitions secrètes, il sortit de son lit. S'habillant proprement, il prit rapidement le chemin vers les bureaux militaires où l'attendaient les hommes ainsi que quelques demandes. L'administratif l'ennuyait mais il faisait le nécessaire pour paraître correct dans son travail. Ainsi, lisant les premiers courriers du jour, il alla observer les hommes à l'entraînement. Finalement, il lut un courrier venant directement de Caelicia. Une connaissance qu'il avait sauvé lors d'un raid le tenait informé de la situation sur ces terres. Il était temps d'entrer en action auprès de son Seigneur.

Prenant sa longue veste, il prit la route de la haute demeure de l'Empereur, il ne prit pas le temps de demander une permission auprès des quelques bureaucrates qui lui demandaient d'attendre tranquillement. Il n'était pas ainsi, attendre. Toquant à la porte du bureau du Seigneur, il ne reçut comme réponse que le silence d'une pièce vide. Redescendant les escaliers en double hélice, il soupira, demandant à plusieurs reprises si on pouvait lui trouver son Seigneur. Finalement, on lui apprit qu'il était sur l'une des tours du batîment, celle de l'aile ouest. Un peu agacé du temps perdu, il salua les deux gardes avant de trouver l'homme qu'il cherchait depuis un bon moment maintenant.

« Désolé de vous déranger par pareil moment, Seigneur. J'aimerais prendre de votre temps pour vous apprendre que j'ai reçu d'un ... Ami anonyme que Caelicia n'est pas vraiment apte à se battre contre ses Insurgés.

Il laissa un silence pour laisser la digestion des premières informations. Il en avait appris un peu plus sur la situation, mais déjà jeune intriguant, il préférait garder quelques données pour lui seul et d'autres qu'il offrirait lors de l'interrogatoire que l'Empereur menerait certainement sur sa personne.

« Je ne crois pas que vous ne connaissiez pas la situation, mon Seigneur. Seulement, je m'inquiète de l'inactivité de notre armée. Une intervention ne mettrait aucun doute sur vos capacités. Permettez-moi de m'excuser si j'offense votre personne, dit-il finalement en baissant la tête.
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Achérich D. Sombrecoeur
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MessageSujet: Re: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeMer 2 Nov - 20:42

L'homme posa ses mains sur deux créneaux de pierre, jetant ses yeux aussi loin qu'il le pouvait vers l'Ouest. L'homme ? Plus vraiment déjà. Il n'était (et n'avait vraisemblablement jamais été) en rien comparable à n'importe lequel de ces têtes (de bétail, presque) qu'il pouvait contempler d'un simple coup d'oeil vers le bas. Ceux qui s'affairaient à sa réussite, parfois même inconsciemment. Il n'avait même pas de mépris à l'égard de toutes ces petites fourmis qui fourmillaient justement -quel mot plus juste..?-
Que d'émotions face à tant d'êtres ? Ils ne côtoyaient pas le même monde. Non, il n'était même plus question de mondes. La différence étaient si immense... L'Empereur n'était juste pas touché par l'existence de ses sujets, là haut sur sa tour, des lieues et des lieues hissé au dessus d'eux. Et pas uniquement physiquement ou socialement. Si tout fonctionnait bien -car ce qui lui valait bien ce surnom d'Invaincu était sa capacité à penser toutes les situations à commencer par l'échec.- il serait bientôt un Dieu.

Prêtant toutefois oreille à ce qui se passait au pallier d'en dessous (là où il avait envoyé ses deux gardes, donc) il ne tarda pas à entendre des bruits de pas, rapides. Quelqu'un semblait légèrement précipité, et forçait le pas pour avaler les marches le plus vite possible. Et quand il compris que les gardes laisseraient passer l'individu, le Seigneur renifla, agacé. Il aurait préféré être seul.

Toutefois, la voix qui s'exprima, et en particulier les informations qu'elle lui donna, lui tirèrent un sourire narquois, presque goguenard. Son officier avait tout à fait raison.
Mais Achérich Duncan Sombrecoeur ne manifesta néanmoins aucune réaction, dans l'immédiat. Il ne bougea, ne parla, ni ne cilla pas. A se demander s'il ne retenait pas son souffle (ce qui aurait été bien entendu faux, mais l'on pourrait aisément lui prêter l'immobilité d'une statue.).


-Il est vrai. Lâcha-t-il tout simplement, ne cherchant plus à cacher son sourire moqueur et son ton goguenard. Prenant appui, en fléchissant légèrement les bras, sur la pierre, il envoya une légère impulsion pour se retourner, et fixer son interlocuteur.

-Toute biographie digne d'être écrite est le récit d'une ascension. J'ai le sentiment qu'il me faudra donner l'ordre à nos copistes d'écrire la votre incessamment sous peu.

Il ne pensait qu'à moitié ce qu'il disait : la tête du jeune homme lui disait vaguement quelque chose, mais il n'aurait su poser un nom dessus, pour la bonne raison qu'il ne savait pas à qu'il s'adressait réellement. Sans doute quelques uns de ses supérieurs avaient du lui parler de lui, mais il n'avait pas retenu. Bien que cela puisse paraître idiot, l'Empereur était intérieurement déçu de ne savoir nommer ce qui semblait être un homme peu idiot. C'était aussi ce trait qui motivait sa phrase.
Un bref coup d'oeil au veston de l'homme lui indiqua qu'il n'était pas encore Capitaine. Et pour ce qu'il avait en tête, un officier en deçà du grade de Capitaine serait tout à fait contre indiqué.


-Vous voila Capitaine des fières armées de Borrosen, mon cher. Et aussi, actuellement, le meneur de nos troupes en Caelicia.
Alors qu'il lançait cela, sur un ton décontracté et nonchalant au possible -il avait abandonné la moquerie un peu plus tôt- le Seigneur de Guerre tapotait de son index le pectoral gauche de son nouveau Capitaine.

-Ah..! Et si au passage vous en veniez à croiser, ou ouïr à propos du Capitaine Heimdall, je vous serais gré de m'en informer; Capitaine.

Ce fut au tour de la nonchalance de disparaître, préférant ce sourire narquois, et relativement peu bon signe.
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Kurlias Manis
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MessageSujet: Re: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeJeu 3 Nov - 11:07

Après ses quelques phrases prononcées, le jeune noble ne bougea pas d'un mouvement. Le silence s'était abattu soudainement sur les lieux. Se demandant même si l'Empereur ne l'avait écouté qu'une seconde. Il n'aimait pas ce silence. Provocateur. Insupportable. Il n'avait plus le droit à la parole. Si l'Empereur le congédiait, il ne pourrait protester. Il avait outrepasser bien de ses devoirs en parlant directement à ce dernier sans attendre et un jugement, une punition n'aurait pas été une surprise. D'ailleurs, c'était là ce qu'il prévoyait. Pourtant, alors qu'il perdait l'espoir d'une réponse, le Maître de la Nation se tourna vers lui, le dévisageant un bref instant avant de lancer une phrase auquel il n'y croyait pas un instant. Essayer de flatter son ego par pareils mots était pitoyable aux yeux du jeune officier. Mais en signe de reconnaissance, il baissa la tête légèrement, s'abaissant devant la flatterie du Premier Homme de l'Armée. Mais son Seigneur n'avait pas encore prononcé quelconques paroles sur le sujet dont il était venu discuter avec lui, l'interdisant toujours de prononcer quelques mots.

L'homme s'approcha légèrement de lui, tapotant son pectoral gauche, lui apprenant que dorénavant, il serait Capitaine et meneur des troupes en Caelicia. S'abaissant plus que la première -une promotion valant mieux qu'une flatterie-, le nouveau Capitaine cacha son sourire en se baissant avant de reprendre cette neutralité devant son Maître. Evidemment, il savait pertinemment que l'Empereur avait là un but bien caché. Ne préférant pas trop en savoir sur l'instant, il continua d'analyser sommairement l'être face à lui. Il devait faire de même avec chaque homme de l'Armée. Les connaître et les déjouer avant que ceux-ci ne comprennent. Cherchant depuis toujours la reconnaissance, se surpasser lui était devenu un credo. Un frisson le parcourut pourtant lorsqu'il vit le visage de l'Empereur, empreint d'un sourire narquois, qui lui demandait de l'informer du Capitaine Heimdall. Fronçant les sourcils, s'abaissant une nouvelle fois sous l'ordre reçu, il se releva relativement rapidement.

« Puis-je m'enquérir des raisons de ces ordres, Seigneur ? Je peux comprendre que vous me donniez le commandement des Armées en Caelicia, même si je ne suis certainement pas le plus expérimenté de vos hommes. Mais, en ce qui concerne mon actuel confrère, le Capitaine Heimdall, je ne vous comprend pas. Auriez-vous des doutes sur l'homme ?

Restant toujours à son point fixe, barrant la sortie de l'Empereur -certes involontairement-, le nouveau Capitaine réfléchissait déjà au personnage. Baissant un instant la tête, se grattant un instant le nez -tic qu'il avait lorsqu'il ne trouvait pas la solution-, il releva le regard, osant affronter celui du Maître. Son propre réseau n'était pas encore développé à son maximum, mais une trop grande expansion de ce dernier ne lui servirait en rien. Sa recherche de gloire politique et militaire ne devait pas être voilée par un esprit trop embrumé dans les vastes de beaucoup. Aucunement. Gardant son esprit clair, il connaissait les failles de son système. Il était possible que certains hommes de la vie quotidienne et de la société même lui échappe. Pourtant, il se devait de comprendre l'ordre pour l'appliquer correctement.

« Je ne doute guère que donner tant d'informations à un officier tel que je le suis n'est pas dans votre intérêt, mais la compréhension d'un ordre permet un meilleur résultat. Je pourrais vous apprendre l'heure à laquelle il commence ses entraînements, quand il termine, s'il voit une dame de la société, mais je ne pense pas que c'est là les informations que vous souhaitez que je apprenne. Je me trompe, mon Seigneur ?
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MessageSujet: Re: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeDim 6 Nov - 15:01

L'Empereur ne perdit rien de ce petit sourire goguenard qui s'était peint sur son visage comme le masque irréversible du rieur. Sans doute que son nouveau Capitaine comprenait dans les grandes lignes pourquoi il lui était demandé de s'intéresser particulièrement à Heimdall.
Peut être même ne savait-il tout simplement pas qui il était. Après tout l'homme en question n'était pas supposé faire de bruit, et la section de l'armée à laquelle il appartenait ignorait tout des honneurs et de la gloire éternelle du général victorieux.
Et pour cause : si l'Enchanteur -et donc, par extension la société, l'opinion publique- glorifiait celui qui tombe au combat, d'une de ses nombreuses mort héroïque, tandis que ceux qui oeuvraient dans l'ombre, et finissaient dévorés par elle n'avaient pour seuls honneurs qu'une tombe le plus souvent anonyme.

Mais il savait Heimdall dévoré d'ambitions. Peut être un peu trop, raison pour laquelle celui-ci avait été envoyé en Kamerlan. Encore une grossière erreur en apparence de la part de Sombrecoeur. En apparence, pour sur.
Sans doute serait-il superflu que de s'attarder sur tout le raisonnement qu'avait pu tenir cet homme (homme..? Allons, pas de fausse modestie !) parfois plus alambiqué que ne sont sinueux les petits chemins de montagne, mais qui ne l'avaient jusqu'à maintenant jamais trahis.

Achérich laissa l'homme parler. Nul doute qu'il avait en face de lui un de ces beaux orateurs -qu'il ne négligeait pas, loin de là..!-, ces grands parleurs qui parvenaient à provoquer n'importe quoi avec quelques phrases bien agencées.
Tout l'inverse d'Arthorus, en somme. Ce qu'il était lui, aussi. Aucun soupçon sur sa capacité à entraîner l'amputation volontaire et voulue d'un peuple par le biais de quelques mots jetés au bon moment.
De l'art de parler et de politique, il était maître.


- Heimdall est un homme intègre, loyal et droit. (Alors qu'il lançait ces quelques mots, son sourire narquois s'étirait sensiblement sur ses lèvres, et l'Empereur écarta les bras, adoptant une posture qui trahissait très clairement ses pensées : le ridicule de la situation, et le surjoué dont il faisait preuve n'avait pour seul objectif de faire comprendre au tout jeune Capitaine ce qu'il pensait de son ancien.) Mais vous aurez l'occasion de vous en faire une image plus personnelle, j'en suis sur ! C'est de cela dont je veux des nouvelles, cher ami.
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Kurlias Manis
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MessageSujet: Re: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeDim 6 Nov - 16:58

L'homme qu'il avait en face de lui n'était pas un être de pacotille guidé par quelques conseillers plus intéressés de leurs privilèges que du règne même de la nation. Dans les yeux du jeune promu, une lueur de plaisir s'était animée. Comme s'il était heureux de trouver un homme qui lui convenait. Un homme sur qui il pourrait être sûr de voir un avenir. Petit sourire aux lèvres, invisible pour beaucoup, il se cacha légèrement le visage en se détournant, observant le ciel quelques instants avant de revenir sur le visage du Maître du Peuple. Rapidement, l'homme répondit à sa question et se trahissant volontairement -le nouveau Capitaine n'en douta pas une seconde-, il lui apprit ce qu'était l'officier Heimdall. Bien sûr, les termes et la gestuelle qu'il employait, ainsi même que le ton, montraient que l'Empereur ne confierait pas son animal de compagnie -s'il en avait là un- au Capitaine.

Plissant des yeux sous les derniers mots de l'homme, il connaissait déjà le reste de sa journée. Des recherches approfondies sur les actions récentes et anciennes du Capitaine en question. Ainsi que contacter son réseau habituel pour pister l'homme, que ce soit de jour comme de nuit. Comme son nouveau grade lui permettait de partir lui-même en campagne, de se rendre sans une autorisation hiérarchique dans la bibliothèque militaire, il prendrait connaissance rapidement des faits et gestes de l'homme. Evidemment, il ne pouvait pas oublier sa propre sécurité et il se devait de rester dans l'ombre. Aucun homme, qu'il soit militaire ou politicien, ne se devait de comprendre ce qu'il pouvait vouloir. Il avait des ambitions, comme tous les hommes. Et celle qui l'animait n'était qu'une gloire toujours plus grande. Ainsi, être le Second de l'Armée, derrière l'homme le plus puissant du monde, l'Empereur Sombrecoeur, était son but premier. Gouverner une région, une province, peut-être même une nation sous la tutelle directe du même homme était un autre de ses buts. Il fallait pour cela se fier à lui seul. Ne se confier à personne. Déjà, dans son esprit présent sur la tour, mais aussi ailleurs, il se demandait si prendre épouse ne l'aiderait pas dans sa carrière politique. Reprenant contact avec la réalité et observant le Maître de la Nation, il reprit son habituel ton neutre.

« Très bien. Je ferai en sorte de vous tenir régulièrement au courant des actes du Capitaine Heimdall. Baissant la tête, avant de la redresser et reprendre la parole. Concernant les actions sur les terres caeliciennes, j'ai bien compris que vous me donnez toutes les rênes, mais puis-je m'enquérir de votre volonté ? Je peux déployer une armée de soutien sur les terres et ainsi aider votre cousin, le Roy, même si je doute que cela puisse rendre quelconque gloire à votre Honneur. Je peux aussi déployer quelques groupes de soldats chargés de traquer les Insurgés. Ainsi, et ce, de mon avis, vous appuierez votre main prise sur Caelicia et son pouvoir, mais vous ferez comprendre à tous les possibles traîtres que vous n'avez pas l'intention de fermer les yeux. Baissant une nouvelle fois la tête, il garda celle-ci tournée vers le sol en attendant la réponse de l'Empereur, même s'il pensait pouvoir prédire celle qui serait décidée.
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MessageSujet: Re: Bal de Seigneurs.   Bal de Seigneurs. Icon_minitimeVen 11 Nov - 12:47

Achérich posa son menton dans le creux formé par l'espace entre ses doigts et sa main, avant de carresser une barbe imaginaire, faisant mine de réagir. Si l'homme soulevait une question qui avait le mérite d'être pertinente, ses deux réponses avaient mérite d'être vraies.
Toutefois, il lui fallait conserver des hommes pour la suite. Cet âge serait le théâtre de nombreux conflits, parfois sans champs de bataille, épée ou même soldat, il est vrai, mais ce n'était pas raison pour tout jeter à bas dès le premier acte. Savoir se défausser de quelques cartes pour pouvoir poser la meilleure main en fin de partie étaient partie intégrante de ce qu'il avait toujours fait.


-Merci bien, Capitaine. Lâcha-t-il, reprenant le sérieux et la gravité d'un dirigeant s'apprêtant à rentrer en guerre. Entrer en guerre, même si cela avait quelque chose de commun quand à l'histoire de son Empire, n'était pas chose qu'il avait faite régulièrement. Pour ainsi dire, il n'était pas encore axé vers plus de conquêtes, ou de territoires à gérer : il cherchait (à l'insu de tous, soyons clairs) un pouvoir plus personnel encore. Sot eut été le badau qui eut les yeux plus gros que le ventre. Quand bien prendrait-il Caelicia et Kamerlan qu'il ne pourrait les dominer dans l'immédiat. Bien trop vaste étendue, et faire une guerre contre son peuple était sans doute la guerre la plus dangereuse qui soit : le trône était intenable contre la volonté de la plèbe, au final.
Non, il cherchait, en égoïste, un pouvoir dont lui seul pourrait profiter, et qui agrandirait bien plus sa domination qu'à la simple étendue du Vieux Continent. Ce pourquoi il lui fallait agir.

-Vous disposez de vingt bataillons officiels, afin d'exprimer clairement la volonté Impériale. Ces vingt bataillons seront le support légitime de l'Empire envers le Royaume, et avec cela je vous laisse le commandement d'une fourchette de 200 à 500 têtes. Ces hommes-là, vous serez libre de les choisirs dans tous nos corps d'armées. Toutefois, nul ne doit savoir, en dehors de vous, mon cher cousin et moi-même, qu'ils sont de nos hommes. Est-ce bien clair, Capitaine ?

Vingt bataillons, soit un petit millier d'hommes. Sans doute les choisirait-il issus des îles plus au sud-ouest de Borrosif, petit comptoir dans le vaste Océan Occidental. Il marqua une pause tout à fait nette, sans pour autant laisser le temps à son subordonné de répondre, avant d'enchaîner.

-Préférez prendre ces rats vivants, et les livrer à la justice de mon cousin le Roy. Toutefois, j'apprécierais fortement qu'après vous être présenté à lui, en tant que mon émissaire, vous lui insuffliez une touche de sympathie dans ces jugements. Eviter que des bruits ne courent quand à sa réputée cruauté contre les Insurgés et le peuple lui évitera peut être la perte du trône. Et je serais très mécontent qu'un de mon sang soit dépossédé de son du.

Au fur et à mesure que ses ordres se faisaient plus clairs, son ton plus froid et autoritaire. Il n'était plus petit plaisantin qui jouait et surjouait du ridicule un instant plus tôt. Concret, explicite, il semblait clair qu'aller à l'encontre de sa volonté ne serait pas pardonné, et l'echec assez mal toléré. N'était-il pas l'Invaincu ?
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