An de grâce 387 depuis la découverte des terres abandonnées de Caelis, par Ibarion le Jeune. Isidil gouverne d'une main de fer dans un gant d'acier. Véritable tyran, il écrase toute opposition. Mais dans l'ombre fomente la résistance d'un peuple opprimé.
 
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 D'alcools et de traversées.

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Chimère Sombregivre
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MessageSujet: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeDim 20 Nov - 14:53

Le Calicien releva la tête en un angle droit, et y porta la bouteille. L'alcool fila droit dans le puits profond que formait sa bouche, alors qu'il buvait une portion que peut peuvent se vanter d'avoir bu en une seule fois. Il buvait déjà plus que raison, venant accentuer son trouble. Une petite vingtaine de cycles, et déjà il était addict à la Balphas. Pouvait-il réellement se permettre de sombrer dans la boisson..?
Vraisemblablement que non. Mais il avait plus urgent que de se pencher là dessus en l'instant. Une révolution à mener, en compagnie de Parìs et de Calypso.

Le liquide s'écoulait sur ses joues, et vint tacher ses vêtements. Jamais il n'avait bu pareil alcool, et celui-ci venait tout droit des cales du bateau qui l'avait raccompagné. Il avait chipé une bouteille avant de quitter le navire Kami. Après tout, au vu du nombre de bouteilles déjà présente, et du penchant avéré des résidents de Kamerlan pour l'alcool, ça n'était pas non plus le pire mal qu'il pouvait faire. Sans doute même les aidait-il un peu..!

Si ce séjour s'était en effet fait plus sympathique, l'Insurgé n'avait pas pour autant perdu de tête ce qui le tracassait depuis des lustres. Deux mois, en fait. Il avait passé deux mois loin des fronts, loin de tout ce pourquoi il était prêt à donner, redonner, et ce jusqu'à la fin des temps, sa vie.
Il réaxa sa tête sur un angle plus naturel, et jeta la bouteille de Petite-Eau –vide, pour sur– sur sa gauche. Sa manche, déjà bien usée vint éponger le bas de son visage, et il renifla bruyamment, avant de cracher un glaviot aussi juteux qu'une orange sanguine –sur sa droite, pour le coup–.

Ceci-fait, le musicien de rue monta ses deux mains à hauteur de ses épaules. Celles-ci agrippèrent le tissu de soie rouge et or –quoique si sali que méconnaissable– , et le rabattièrent rapidement sur le visage du jeune homme. Il était recherché dans certains endroits du pays, et agissait ainsi par simple précaution.
Sa véritable chance était de n'être connu des autorités que comme l'un des "Bâtards d'Isélion" comme on les appelaient. Un de ces gosses orphelins qui rodait dans les rues, et trafiquait tout type de substances illicites. En somme, il ne risquait pas grand chose de plus qu'une main coupée, avant d'être remis en liberté. Gênant, certes, mais moins rédhibitoire qu'une cage de gibet.

Le oud sur l'épaule, la Balphas dans une petite bourse pendant à sa ceinture, le stylet contre le coeur, sous ses tissus, et les mains dans les poches, il commença à avancer, ruminant de sombres pensées alors que ses yeux dorés ne se détachaient plus de ses bottes.
Pour une fois, il était sobre, sans y être contraint –abstraction faite du quart de litre qu'il venait d'ingurgiter– et la Balphas ne faisait plus réellement effet sur son corps. Ce faisant, il ne vit pas venir le poing qui percuta sa tempe avec la force et la vitesse d'un taureau.

Le choc l'envoya valdinguer, et l'homme se rattrapa tant bien que mal sur un mur non loin. La sangle de son instrument fuya son épaule. Le corps de bois s'écrasa avec fracas sur le sol, dans le raisonnement des cordes, bien vite étouffé par le coup de pied qu'envoya son agresseur.
Avant qu'il n'ai réellement pris conscience de ce qui lui arrivait, Sombregivre fut à nouveau lynché. Quelque chose frappa son foie, et le plia en deux, avant qu'un troisième coup ne batte l'arrière de son crâne.

Il s'effondra au sol. Là, un pied heurta violemment son visage, et retourna son corps, qui tomba sur le dos. Sonné, il porta sa main, et sentit sous ses doigts son sang. Poisseux, collant, chaud. Aucun doute sur la consistance.
Il recula vers le mur, toujours au sol, tant que faire se peut, et s'appuya sur celui-ci, cherchant à se protéger du prochain coup. S'il était sonné, il n'en était pas moins dégrisé.


"J'vais t'apprendre à être poli, p'tit gars. J'te jure que t'recommencera pas à jeter tes conneries partout couillon. Oh non, j'te jure. T'pourras même plus tenter t'façon. Sale con. Troud'fion."

Son agresseur se répandait en insultes toutes plus originales que les autres, le garçon distingua enfin son visage. Un vieux pécheur, édenté, et presque chauve. Un oeil crevé, le teint mat et la peau buriné. Son haleine sentait l'alcool, quoique son nez indiqua plus son état. Les muscles bombés par des cycles passés en mer. Malgré son âge, le brun ne doutât pas qu'il était encore bien puissant. (Comment le pourrait-il, après les quelques coups qui lui étaient assénés ?)
L'homme sortit un canif, et l'arma, continuant à le traiter d'irrespectueux. Bien que toujours à moitié chez Morphée, le bruit caractéristique de ces lames rétractables le fit réagir aussi promptement qu'il le pouvait encore.
Son premier réflexe fut d'envoyer un violent chassé dans le genoux du vieil homme. Lequel tomba en hurlant, et l'Insurgé répéta la manoeuvre, frappant maintenant le torse, aussi puissamment qu'il ne le pouvait. Il ne voyait pas qu'il était en train de tabasser un grand-père, mais plus qu'il se battait pour sa survie. Et s'il s'agissait de mourir pour Caelis, autant que ce soit autrement qu'éventré par un alcoolique notoire, pour une malheureuse bouteille jetée sur sa tête.
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeDim 20 Nov - 17:37

La jeune fille poussa la porte de l’auberge et se rendit jusqu’au comptoir où elle s’accouda en jetant un coup d’œil sur la salle. Avec amertume elle constata que l’endroit n’était pas aussi rempli qu’elle l’avait espéré et soupira. Non pas que la salle soit vide, mais les serveuses semblaient loin d’être débordées. Peu de chance qu’ils aient besoin d’aide aujourd’hui. Une attente de quelques instants après avoir demandé le patron et une courte discussion avec ce dernier le lui confirmèrent, c’était loin d’être le rush, il n’y avait pas tellement plus de présence prévue le soir et il n’emploierait pas une serveuse supplémentaire. La poisse.

Dépitée, elle alla s’asseoir dans un coin de la salle en essayant de rester à distance de ces quelques hommes qui criaient et chantaient fort. Trop nombreux pour espérer une ambiance calme mais trop peu pour lui donner du travail. Elle déposa son sac non loin d’elle, un sac bien vide, et pourtant le peu qu’il contenait lui restait vital et à utiliser avec parcimonie. Quelle idée lui avait pris de partir sans emporter plus d’argent ? C’était clairement un point qu’elle avait négligé dans ses calculs. Ceci dit, même si l’aspect financier l’avait tenue à cœur, elle n’aurait jamais eu au départ assez d’argent pour se loger correctement tous les jours. Mais rétrospectivement, elle aurait au moins pu économiser un peu ses maigres possessions au début. Voilà plusieurs mois qu’elle avait quitté Alparen en laissant son village derrière elle. Elle se demandait si elle n’avait pas appris plus qu’en toute une vie passée tranquillement chez elle, mais peut-être que c’était juste parce que ses leçons avaient été plutôt violentes.

Elle se résigna à commander une boisson à cet établissement qui venait pourtant de lui soutirer tout rêve d’une chambre et d’un bon bain chaud. Cette nuit elle dormirait sans doute encore à la belle étoile, et si elle voulait un peu de propreté elle devrait trouver à nouveau un cours d’eau. Alors tant qu’à faire, autant profiter le plus longtemps possible de la chaleur des lieux et du confort d’une chaise sans se faire jeter dehors. D’ailleurs qui aurait cru qu’elle trouverait un jour une chaise en bois si confortable ? Sa notion du confort avait été fortement revue à la baisse, elle se contentait de beaucoup moins et profitait de la moindre occasion de détente qui lui était donnée.

Elle passa là un long moment, à se demander ce qu’elle pourrait faire ensuite. Elle n’avait guère été séduite par la ville. Son parcours de façon générale… Elle avait tout de même vu de beaux paysages, il serait faux de prétendre le contraire, mais rien ne ressemblait à ce qu’elle avait imaginé. Elle avait tellement idéalisé ce voyage que tout semblait terne en comparaison de ce qu’elle avait espéré. Même la mer était plus belle chez elle, pourquoi donc ne tenait-elle donc toujours pas à rentrer ? Sans doute que ça serait un échec. Sans doute aussi, qu’elle n’avait pas fini d’en apprendre plus. Et elle était intriguée par tout ce qui se tramait en politique. Elle avait vécu loin de l’agitation, et elle avait eu du mal à croire ce que son vieil ami lui avait raconté avant qu’elle ne prenne la route. Pourtant elle s’était rendue à l’évidence, il y avait bel et bien de grands événements qui prenaient place, et elle était décidée à en savoir plus sur tout ça.

N’ayant plus rien à consommer, et avant qu’on lui indique la sortie, elle choisit de rejoindre la porte elle-même pour quitter l’auberge et rejoindre le village. Elle sentit les doux rayons du soleil caresser sa peau, elle s’étira en écoutant les cris des mouettes qui volaient le long des côtes. Il avait beau ne pas faire si chaud, la journée était au moins ensoleillée. Mais le calme fut de courte durée et elle entendit des cris non loin. Curieuse, elle se rendit dans la direction d’où ils provenaient pour voir un vieil homme se répandre en insultes sur un autre homme dont le visage était caché par une capuche, à terre et acculé contre le mur. Lorsqu’elle vit le vieillard sortir un couteau, elle faillit crier et intervenir, mais l’homme au sol savait apparemment se défendre et fut plus rapide qu’elle. Il ne fit cependant pas dans la dentelle, et elle ne savait pas s’il ne mesurait pas sa force ou s’il était volontairement violent mais la situation était à présent retournée. Voyant que personne d’autre n’interviendrait, elle accourut pour essayer de séparer les deux hommes. S’agrippant au jeune homme qui avait repris l’avantage, elle essaya de le tirer en arrière.

« Ca suffit, arrêtez ! »

Elle se rappela sans doute un peu tard, qu’à l’exception d’un minuscule poignard elle était totalement désarmée. Un garde avait choisi de lui confisquer ses deux épées, sans même lui laisser l’occasion de les revendre elle-même d’ailleurs. Pourtant à défaut d’avoir le droit de se promener armée, elle aurait au moins préféré en tirer un peu d’argent... Ca ne l’empêcha tout de même pas de continuer à essayer d’arrêter la bagarre, sans se préoccuper du liquide poisseux qu’elle sentit sous ses doigts. L’assaillant lui-même devait être blessé, après tout il gisait à terre quelques instants plus tôt.

« Si vous continuez vous allez le tuer ! »
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeMar 22 Nov - 19:59

L'espace d'un instant, le temps lui sembla s'arrêter. Il était usuel que tout traîne en longueur, et que notre ami Chronos avance dans un ralenti ô combien désagréable. Sans balphas courant dans les veines, tout lui était lent, et lui même se sentait moins vivant que d'habitude. Même si l'adrénaline le prenait et le sang lui battait les tempes au rythme –peut être effréné, il n'en savait rien, après tout, il était quelque part déconnecté du réel, pour vivre dans un monde autrement plus rapide– de son coeur, il eut l'impression que l'intervalle de secondes durant lequel son pied s'approchait du torse nu du vieux clochard durait une éternité.
Enfin, l'acier de ses bottes vint s'écraser sur le poitrail de son opposant. Celui-là même qui se répandait en injures un instant plus tôt se confondait désormais en hurlement et cris de douleur.
Son genoux –celui dans lequel l'Insurgé avait frappé– se tordait dans un bel angle, tout sauf naturel, ou propre au corps humain. Nul doute qu'il avait au moins déboîté l'os du vieillard. Avec un peu de chance, même, peut être qu'il s'agissait d'une fracture ouverte. Pour une fois, il fut bien heureux de porter ses fameuses bottes cloutées. Il n'eut néanmoins pas le temps de bouger pour s'en rendre compte lui même.

Le pêcheur s'effondra, contractant son corps entier dans une direction qui semblait une fois de plus étrange au Calicien. Mais cela l'importait peu, et tout ce que lui voyait, c'est qu'en plus de lui vriller les tympans en beuglant comme un porcelet qu'on mène à l'abattoir, il allait rameuter la garde.


"Fermes-là !" Râle rauque et fatigué. Il était en nage, malgré un affrontement aussi bref. Qui pourrait nier la violence de l'acte ? Mais l'homme ne semblait pas vouloir se calmer et continua de hurler. Sombregivre le regarda d'un oeil mauvais avant d'envoyer un autre coup, plus faible, et de souffler un instant, tout en pensant à comment le faire taire s'il ne daignait s'arrêter ? Lui faire manger les pavés un à un ? Trop long.

Il se sentit brusquement tiré en arrière, ou plutôt sur la gauche, car déjà adossé contre le mur. L'on lui demandait d'arrêter de le frapper. La jeune femme –car la voix en disait grand sur son identité– n'avait donc pas remarqué qu'il s'était déjà stoppé. Quoiqu'en fait, elle faisait bien d'en faire la remarque, sans quoi aurait-il continué à frapper jusqu'à ce que trépasse l'homme au faciès qu'il avait déjà enregistré. Battu à mort, en somme.

Sa main glissa doucement, et presque inconsciemment vers la petite bourse accrochée à sa ceinture. La précieuse balphas que lui avait donné l'Ystar n'était pas loin, et son contact l'apaisa bien plus que les aiguës dont faisait preuve la tierce protagoniste. En fait il aurait juste aimé un peu de silence, de tranquillité, et de quoi profiter un peu de ce cadeau droit venu du Nord.
Il tentait néanmoins de reculer, sans se relever, les yeux hésitants entre l'homme et la femme qui l'encadraient désormais.

Nouvelle hésitation. Nouvelle erreur. Même si le subit silence aurait du le faire tiquer, il ne l'avait que trop désiré pour réellement le remarquer. Et il eut été faux de dire qu'il était dans la meilleure des formes. Ce serait omettre le choc, et l'alcool, pris un peu plus tôt.

Ce fut son tour de hurler, quand il sentit l'acier pénétrer sa chair. La froideur de la lame lui arracha ce cri de douleur si caractéristique, et il se cambra. Le "petit" –dans la mesure du relatif : assez grand pour perforer autant de chairs que n'est longue une main, en réalité– couteau fit couler le sang.
Sa jambe lui faisait mal.
Il n'en fallut pas plus au vieil ivrogne pour saisir sa chance. Comme si le désir de tuer effaçait toute douleur qu'il avait pu ressentir. Ou comme s'il avait joué la comédie depuis le début. Un deuxième coup saisit le fils d'Achidéïl au rein, partant de la hanche du même côté. Bien que déjà au sol, il glissa plus encore, levant le bras gauche en guise de protection (tout à fait dérisoire, j'entends bien) pour un éventuel (éventuel ? Certain !) prochain coup. Après tout, la lueur dans l'oeil unique de l'autre taureau ne brillait pas de cette danse macabre que l'incitation au meurtre ?
Le troisième coup portait vers la joue, mais ce fut le bras qui prit le tout. Sa chère tunique fut déchirée, et le gris de la ville rayonna du carmin sanguin.

Sa tête lui tourna, et Chimère ne pensait plus qu'à une chose, alors qu'un suaire commençait à recouvrir ses yeux. S'accrocher. Frapper, tuer s'il le fallait. Mais il devait s'en sortir. Il tenta un nouveau chassé, sans voir le moins du monde ce qu'il faisait. Sa tête cogna sur le sol sans même qu'il ne le sente. Il était fatigué.
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Calypso Tristelune
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeMer 23 Nov - 14:46

Un peu trop exposé. C'était le sentiment de la seconde leader des Insurgés, au moment où elle traçait son chemin à travers les rues de la ville portuaire d'Hérode. Car mine de rien, il lui était assez risqué de sortir en plein jour, seule. Les soldats du Roy qui gardaient cette cité n'étaient pas bien nombreux, certes, et la jeune femme n'aurait sans doute pas trop de difficultés à vaincre une patrouille. Mais ce n'était pas son but aujourd'hui. Si combat il y aurait, il serait inutile. Et Calypso n'aimait pas - voir haïssait - faire couler le sang sans aucune raison, même s'il s'agissait d'ennemis. Après tout, certains n'étaient pas forcément enrôler dans les forces armées par plaisir, loin de là. Pas mal de soldats étaient issus du peuple calicien, et ce pour nombre de raison : service obligatoire, misère... Non, vraiment, le fait de tuer ceux qu'elle essayait - dans un sens - de sauver ne lui plaisait absolument pas.

Quoiqu'il en soit, sa présence ici n'était pas anodine, bien au contraire. Et pour dire vrai, elle en ignorait pour le moment la raison. Enfin... D'un côté, si, elle s'en doutait. Après tout, elle savait qui l'avait fais venir ici : Chimère, le troisième leader de l'Insurrection. Déjà de retour, se disait-elle, alors que cela faisait pourtant deux mois qu'il était parti à Kamerlan, afin d'y rencontrer certaines personnes. Chimère n'avait pas été très clair sur le but de cette expédition lorsqu'il lui en avait parlé, et puis cela coïncidait avec une période assez tendue à la capitale de Caelis, Isélion. Quand bien même, si cela avait été une période tranquille - ce qui ne sera jamais le cas avant que l'un des deux camps l'emporte, bien sûr - elle n'aurait tout de même pas écouté, tout simplement parce qu'il lui arrivait très souvent de ne pas écouter ce qu'on avait à lui dire. Une vraie tête en l'air...

Elle aurait préféré rester à la capitale, où elle estimait sa présence plus précieuse qu'ici. Mais il l'avait appelé, et en tant que leader, on ne peut pas se permettre de ne pas répondre à l'appel. De plus, elle était la seule de disponible à l'heure actuelle dans l'organisation, alors forcément...
Ces petits bijoux étaient bien pratiques quand même. Et surtout, c'était un avantage indéniable sur tous les autres chefs des autres factions. Ce pendentif, qui tenait pourtant dans le creux de sa main, avait ce pouvoir très particulier d'appeler, de communiquer avec les deux autres leaders Insurgés. Il constituait son bien le plus précieux, avant son arme. Une arme qui pourtant venait de l'être qu'elle avait aimée plus tôt, de quelques années. Et elle savait que s'il y avait un choix à faire entre son arme et son bijoux, l'intérêt de l'Insurrection passait en premier. C'était aussi par peur d'arriver à un tel choix qu'elle évitait les combats les plus inutiles...

Elle arriva au port avec toutes ces pensées en tête, et commença à chercher le bateau de Kamerlan qui était sensé ramener Chimère au bercail. Ses recherches furent longues, et il fallut qu'elle traverse pratiquement la moitié du port pour trouver le dit bateau, et son capitaine, qui était en train de donner des directives à ses marins dans une langue totalement incompréhensible, et sans doute inaccessible à la jeune femme. Heureusement, le capitaine parlait également la langue de la calicienne.


"Ouais, bien sûr qu'il était là. Vous l'avez raté de peu, ça doit faire pas plus de cinq ou dix minutes qu'il est parti."
"Par où est-il parti ?"
"Par là, vers le quartier marin", lui répondit-il en montrant une direction. "Si vous marchez vite, vous le rattraperez sans doute."

A cet instant, sans qu'elle sache trop pourquoi, Calypso fut prise d'une mauvaise intuition. Bon, souvent il lui arrivait de se faire du souci pour rien, peut-être était-ce encore le cas. Mais elle avait toujours ce doute... qui se faisait à chaque seconde plus inquiétant. Rapidement, elle se mit en route, pestant contre le manque de patience de son camarade alors qu'il aurait très bien pu l'attendre sur les quais du port, même si c'était risqué. En même temps, sûrement avait-il les idées embrouillées, et il n se souvenait peut-être même pas l'avoir appelé. C'était possible, après tout... C'était un drogué.
La jeune Insurgée n'avait rien contre ça. Enfin, ce ne serait que se voiler la face de se dire qu'elle n'avait aucun ressentiment quant à cette drogue, la Balphas. Cela lui faisait plus de peine qu'autre chose de voir tous ces jeunes se réfugier là-dedans pour survoler la misère et le monde qui les entourait. Avant, elle avait tenté de lutter contre ça. Elle avait fortement déconseillé de prendre ces doses à tous ses proches, et aux gamins des rues. Hélas, c'était une mode, et une addiction. Elle ne pouvait pas les aider, ce n'était pas de son ressort. Elle avait déjà trop de choses à faire dans l'état actuel des choses...

C'est alors qu'elle entendit des bruits de bagarre, ce qui lui changea complètement les idées. Au début, elle crut à un affrontement entre deux ivrognes, une sorte de règlement de compte dont elle n'avait pas à s'occuper - les soldats le feraient eux-mêmes. Mais c'est alors qu'elle reconnut parmi tous ces bruits la voix d'une certaine connaissance à elle. Impossible de se tromper, c'était bien celui qu'elle était venu chercher.
Elle accourut aussitôt, sentant que son camarade était en danger. Elle entendit plusieurs hurlements, avant d'arriver sur place et de se retrouver nez-à-nez avec un ivrogne, une jeune femme, et entre tout ça, Chimère, la jambe et le bras ensanglantée.


"Chimère !"

La réaction de la jeune Calypso fut immédiate. Empoignant d'abord son épée, elle se résigna à n'utiliser que les poings, car mine de rien, elle était largement en position de force puisque pas vu de l'adversaire pour l'instant. Et puis, il était vieux, malgré le corps solide qu'il semblait avoir.
Elle courut droit sur lui et frappa immédiatement dans le bras qui détenait le poignard, alors qu'il allait donner un coup fatal au garçon aux yeux dorés. La force de frappe lui fit lâcher l'arme, tandis qu'un coup de genoux en plein estomac le plia en deux et le ramena au sol. Elle pensait avoir pris la meilleure décision sur ce coup. Elle l'espérait surtout, en fait.
Son regard se posa alors sur le plus mal d'entre tous : Chimère. Puis ce fut au tour de ses mains d'aller se poser sur le jeune homme, au niveau du torse et du dos, afin de le redresser.


"Hey, Chimère! C'est moi, Caly! Répond-moi, imbécile!"

Elle n'avait absolument pas prévu pareille aventure lorsqu'elle était parti d'Isélion. Et voir le troisième leader dans un tel état ne la réconfortait pas vraiment. La panique la gagnait lentement, même si elle savait que son camarade ne mourrait jamais pour si peu. Les points vitaux n'était pas touchés. Il était juste un peu mal en point...
Elle garda un oeil sur le vieillard qui se tordait de douleur, puis remonta son regard jusqu'à la jeune femme qui était là, et dont elle ignorait totalement le rôle dans cette affaire. Et vraisemblablement, c'était la seule capable de lui expliquer ce qui s'était passé ici avant qu'elle n'intervienne.


"Hem... Qu-Qu'est-ce qu'il s'est passé, dites moi... ?" Fit-elle d'une voix un peu tremblante.

En fait, si elle était si peu sûre d'elle sur le coup, c'était avant tout parce qu'elle ne comprenait rien. Et aussi parce qu'elle avait le doute que ce soit Chimère qui ait frappé le premier, dans cette affaire... Peut-être avait-elle agit un peu vite ?
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeMer 23 Nov - 22:20

Elle pensa un moment qu’elle avait réussi. Un instant seulement, car elle se rendit vite compte qu’elle avait tort. Certes elle avait réussi à arrêter le jeune homme. Elle crut que tout était fini, et alors qu’il avait l’air hésitant, elle se demandait s’il pourrait se lever. Elle pourrait sans doute l’aider avant d’aller voir dans quel état se trouvait l’autre homme. Pas plus que Chimère elle ne vit venir le coup de couteau. Il ne s’agissait même pas de distraction dans son cas à elle, plutôt d’inexpérience. Elle n’avait pas l’habitude de toute cette violence, et elle avait eu la naïveté de considérer que le vieillard avait compris la leçon – car elle avait eu l’impression qu’il avait commencé la rixe au départ avant de tomber sur plus fort que lui – ou n’était déjà plus en état de faire grand tort.

Son propre hurlement de surprise fut couvert par celui du jeune homme qu’elle avait cessé d’entraver. Pétrifiée, elle assista au second, puis au troisième coup. Les événements la dépassaient, elle avait agi sur une simple impulsion, sans plus réfléchir, et elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait faire en l’instant. Elle paniqua encore plus quand elle se rendit compte que le jeune homme à ses côtés avait perdu connaissance, il était déjà très grièvement blessé. Son assaillant était loin d’en avoir fini pourtant, et elle remarqua qu’il était prêt à repartir à l’assaut. Elle aurait de toutes ses forces souhaité se jeter sur l’homme, l’arrêter, l’éloigner… Mais son corps ne lui obéissait pas. Incapable de bouger, elle voulut crier mais aucun son ne sorti de sa bouche.

*Non … Non…*

Tout fut précipité, et pourtant l’instant lui avait semblé interminable. Alors que l’homme allait frapper à nouveau, une jeune femme arrivera et aussi rapidement qu’efficacement, elle le mit hors service sous les yeux de Songe, encore sonnée. Toujours muette, elle regarda l’inconnue s’approcher du jeune homme, à présent bien taché de sang et essayer de le redresser en l’appelant par ce qui semblait être son nom. Une amie à lui ? Elle recula légèrement, encore peu remise du choc, laissant en quelque sorte la jeune femme reprendre la situation en main et se sentant assez peu à sa place. Elle n’était bien sûr pas la plus à plaindre, loin de là, elle n’arrivait seulement pas à contrôler son malaise. Elle avait vu beaucoup de violence depuis qu’elle avait quitté son village, mais jamais d’aussi près, elle n’avait eu de cesse de chercher à l’éviter, alors là… La question de la jeune femme la ramena à la réalité, mais il lui fallut plusieurs secondes pour rassembler ses mots.

« … Quand je suis arrivée, le vieil homme l’avait mis à terre, et il a sorti son couteau, mais après… Il…, elle regarda en direction du jeune homme, puis hasarda un regard interrogatif vers la jeune femme,… Chimère ? … lui a donné plusieurs coups de pieds, j’ai cru qu’il allait le tuer, je voulais … J’essayais seulement de l’empêcher de le tuer… J’ai voulu le retenir, mais l’autre est revenu à la charge… Je suis désolée, je ne voulais pas ça … »

Elle avait peur que son discours soit quelque peu décousu mais c’était le mieux qu’elle puisse faire pour l’instant, la gorge serrée. Qu’avait-elle fait ? Elle avait agi sans réfléchir, elle s’était mêlée d’affaires qui n’étaient pas les siennes… Elle avait supposé qu’il risquait de tuer son assaillant, mais qu’en savait-elle au fond ? N’allait-il pas s’arrêter de lui-même ?

« Je reviens... »

En se levant elle remarqua que ses jambes tremblaient encore légèrement. Elle faisait confiance à la nouvelle arrivante, sans doute bien plus qualifiée qu’elle pour gérer la situation, elle l’avait même prouvé. Elle quitta donc les lieux un instant pour se rendre le plus rapidement possible à l’auberge non loin d’où elle était sortie juste avant les faits. Elle en ressortit les bras chargés. Elle ne se sentait toujours pas très bien, mais l’exercice lui avait rafraichi un peu les idées. Elle déposa près de l’autre jeune femme le butin qu’elle avait rapporté : bandages, glaçons, alcool, … Elle avait échangé toutes chances d’un repas ce soir contre ce matériel, mais il lui soulageait légèrement la conscience. Elle espérait toutefois que ce serait utile et que la jeune femme saurait mieux qu’elle quoi faire de tout ce nécessaire de soin, car elle dût bien l’avouer...

« Je n’ai aucune notion de secourisme… Est-ce que je peux faire quelque chose pour aider ? »

Elle se sentait toujours coupable, ne sachant pas si elle avait bien agi. Elle avait plutôt l’impression d’avoir envenimé la situation et risqué la vie d’une personne agressée au départ… Et de quel droit ? Mais elle avait au moins repris ses esprits. Reprenant une attitude plus positive, elle ne supportait pas de s’apitoyer sur elle, et elle ferait tout ce qu’elle pouvait pour aider. Elle ne savait toutefois pas si elle préférait rester jusqu’à pouvoir s’excuser auprès du jeune homme ou si elle avait peur de sa réaction. Il avait toutes les raisons de lui en vouloir…
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Chimère Sombregivre
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeSam 26 Nov - 22:54

Entre ses oreilles, dans cet espace présupposé vide, résonnait longuement les dernières notes d'une vieille symphonie qu'il avait composé enfant. Une de celles aux traits et à l'air hispanique.
Le front, siège des pensées. Son monde ne se composait en l'instant que d'une masse noire et sans forme précise. Nuage opaque, uniquement traversé de sonorités. Sombre brume transcendée de musicalité. Les cordes pincées, frappées, grattées, jouées, et rejouées formaient une harmonie comme on en trouve qu'en enfer. Ce genre d'harmonie, de mélodie capable de repousser ces ténèbres obscurs.
N'allez néanmoins pas croire que le voile qui recouvrait ses pupilles fermant l'accès à l'âme –d'après quelques philosophes– s'était levé. La seul réelle litanie qu'il entendait était le grésillement des cordes de son instrument brisé.

Il ne le voyait pas, mais son oud avait été fracturé en deux morceaux. Le bois avait cassé net, laissant d'un côté le manche, et de l'autre le corps, reliés par les cordelettes d'acier.
D'autres sons parvenaient à ses oreilles et traversaient son nuage. Dagues acérées qui frappaient en des traits de lumières vive la pénombre qui emplissait son pauvre crâne, rougie de sang, et sonné par tant de coups.
Quoi de plus normal ? Molesté comme il l'avait été, il ne fallait que s'attendre à pareille situation. Les quelques coups qu'il avait pris aurait mis à bas nombres d'hommes. Et il n'était pas au dessus de cela. Tout au plus juste plus habitué.
Les jérémiades larmoyantes lui évoquaient les pleurs d'un enfant qu'il ne parvenait à reconnaître dans une obscurité si forte. Alors qu'une voix féminine l'appelait. Maman ?

Lentement, à mesure que son sang le fuyait, préférant la froideur et l'objectivité des pavés gris à la prison de chair et d'os que formait son corps, –ou tout simplement était-ce la pression qui jetait l'hémoglobine dehors d'une façon on ne peut plus naturelle.– il s'accrochait au réel, fuyant comme son sang le fuyait, ce monde incontournable de l'esprit.

Petit à petit, la réalité lui revenait. Doucement, mais sûrement, les faits lui retombait sur le coin de la gueule. Les deux mois passés en mer. Le sevrage forcé, et toute la tension qui en résultait. La non-réponse de l'Ystar, et par conséquent la totale inutilité de ce voyage. Deux mois passés à priver ses frères d'armes et d'idéal de son soutien. A se cacher, presque. Deux mois à fuir, comme n'importe quel pleutre. Deux mois planqué. Honte et déshonneur. Pis encore ! Ces deux mois auraient vraisemblablement coûté plus d'hommes qu'il n'avait pu en voir sur le navire qu'il avait emprunté. Il avait abandonné sa cause pour ce qui pouvait sembler être un stop à la station de repos.
Sans doute, s'il n'avait pas eu tout ce poids mort à traîner en culpabilité, aurait-il pu apprécier la demeure du Seigneur des Neiges.

Toutes ces sensations étaient accentuées par l'insuffisance claire et nette de balphas dans son organisme. Craignant de ne pouvoir finir le voyage, l'Insurgé s'était rationné, et sombrait –mêmes aux portes de l'inconscience– dans une crise de manque.
Enfin, lui revint dans la figure l'affrontement qui avait eu lieu. Il revit, les yeux toujours clos, la lame rouillée de son ennemi. Tues, ou meurs. Il n'avait plus que cela en tête.


« Tues, ou meurs. »

Les trois petits mots, ces trois mots monosyllabiques avait finit par faire taire la musique. Réduire au silence tout le sens que pouvait porter ces quelques notes, parfois rapides, parfois lentes. Parfois saccadées, parfois unies. Toute la mélopée mise à bat par ces trois mots.

« Tues, ou meurs. »

Tout prenait forme, alors que cette phrase se heurtait au parois osseuses de la geôle qu'était son crâne. Il n'avait simplement d'autre choix. Ce serait lui, ou l'autre. L'un ne pouvait que périr, si l'autre gardait espoir de vivre. Et tandis qu'il se sentait soulevé du sol, et agité en tout sens ; la voix occupant son esprit, et montant en puissance de façon à ce qu'il n'entende plus qu'un vrombissement ardent, il frappa.
Chimère balança son front sur le nez de son agresseur.
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Calypso Tristelune
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeDim 27 Nov - 12:38

La réponse que lui donna la jeune femme était quelque peu flou. Visiblement, elle n'avait pas été là au début de la discorde. Sûrement Chimère s'était-il fait un nouvel ami avec qui il s'était battu sans aucune raison valable. C'était encore une histoire un peu bête, donc... Calypso préféra ne pas en demander plus; de un car elle voulait avant tout s'occuper de son camarade, qui était dans un sale état; de deux parce que la jeune inconnue semblait légèrement choquée, déstabilisée par ce qui venait de se passer. C'était en tout cas ce qu'entendait l'Insurgée dans sa voix hésitante.
La leader lui fit un simple sourire amical en retour pour lui signifier qu'elle n'avait aucun souci à se faire quant à la situation. La dernière chose qu'elle aurait voulu, ça aurait été de mêler une personne extérieure à l'organisation dans ce genre d'histoire qui la dépassait. Même Calypso l'était un peu...

Elle n'eut pas le temps de demander son nom que la jeune femme partait déjà, avec l'intention de revenir après. Tristelune la laissa, et se tourna alors vers le troisième leader de l'Insurrection. La mine grise, elle observa le précieux liquide vital qui s'échappait des blessures du jeune garçon avec un certain dégout. Le sang lui rappelait toujours de très mauvais souvenirs, malgré le nombre de batailles qu'elle avait mené. En particulier un. Au clair de lune, il y avait maintenant quelques années.
Depuis ce jour maudit, le sang n'était vraiment plus une vision agréable aux yeux de la jeune femme, et particulièrement lorsqu'il provenait d'une personne qu'elle connaissait un minimum. On ne pouvait pas dire qu'elle était une des plus fidèles amies de Chimère, mais la relation qu'ils avaient ente eux, si professionnelle et superficielle soit-elle, lui suffisait à vouloir le sauver à tout prix. Après tout, ils avaient un objectif commun...

L'autre femme revînt au bout de quelques minutes, les bras remplis d'un nécessaire de soin dont Calypso ne savait aucunement se servir, n'étant pas vraiment médecin. Elle avait quelques notions, certes, elle avait vu faire, mais de là à savoir soigner correctement son camarade... Et bien sûr, hors de question de se rendre chez un médecin de la ville, ce n'état que trop dangereux. Alors quand la calicienne lui fit part de son inaptitude en la matière de soin, l'Insurgée soupira intérieurement, se disant que le chemin serait long, jusqu'à Isélion, avec un blessé sur le dos.


"Bien, euh... Ok, alors... Je ne sais pas si on peut trainer très longtemps par ici, les bruits de bagarre ont peut-être alerté des soldats. Donc on va faire le minimum. Mettez de l'alcool sur sa jambe puis faites un bandage, je m'occupe de son bras."

Elle le dit. Elle n'eut pas le temps de le faire.
Sans aucun coup de sommation, et juste en se tournant vers l'autre leader, elle reçut soudainement un violent coup en plein visage qu'elle ne pouvait aucunement anticiper. Elle faillit en tomber, mais ne fit que basculer le corps vers l'arrière, avant de mettre par réflexe ses mains au niveau de son nez.


"Bordel! Mais quel... Aie!"

A peine se touchait-elle le nez qu'elle y sentait une vive douleur. Elle regarda ses mains, tâchée d'un peu de rouge. Ce crétin venait de lui péter le nez !
Et évidemment, impulsive comme elle était, elle oublia tout de suite l'état dans lequel était plongé son camarade. Elle saisit la bouteille d'alcool et en déversa immédiatement une bonne partie directement sur la plaie du garçon, à son bras. Ca, au moins, ça allait le réveiller.


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Songe Vaguebrume
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeDim 27 Nov - 23:39

Songe se détendit légèrement. Elle n’était certes pas encore dans son état normal, ni totalement apaisée, mais au moins l’assurance de la jeune femme la calmait. Le silence aussi, tout d’un coup, tout était devenu plus tranquille autour d’eux. Fini ces mouvements brusques, ces coups, ces cris… Le silence en lui-même en aurait presque été inquiétant si elle s’attardait sur l’état du jeune homme et le sang qui s’écoulait des blessures de dernier. Seule, elle aurait été paniquée, la compagnie de la jeune femme était rassurante.

Elle acquiesça lorsqu’il lui fut demandé de s’occuper de la jambe de Chimère. Peu sûre d’elle, elle avait tout de même décidé de faire son maximum, et elle commença par délicatement écarter les morceaux de vêtement de la plaie, pour la dégager. Elle n’avait pas souvent vu une blessure aussi grave d’aussi près, mais en l’instant elle avait été déjà assez choquée par le combat pour ne pas s’attarder sur si peu, elle était plus inquiète pour l’état du jeune homme que pour le côté esthétique de la plaie.

Comme pour essayer de détendre un peu l’atmosphère – et se détendre elle-même par la même occasion – elle se décida à entamer la conversation. Elle ne savait pas exactement par où commencer, mais elle se souvint qu’elle n’avait pas encore donné son nom, et qu’elle ne savait toujours pas comment s’appelait la jeune femme à ses côtés. La rencontre avait été assez peu conventionnelle…

« Je m’appelle Songe… Je… Et vous ? »

Elle se serait bien présentée plus en détail, mais elle dût s’avouer qu’elle ne voyait pas vraiment quoi dire de plus sur elle. « Je voyage pour découvrir le monde », la belle affaire… Toujours perdue, seule, sans emploi fixe, à la rue en somme… Elle savait qu’un foyer qu’elle avait laissé derrière elle l’attendait, du moins elle le pensait, mais elle était loin d’être prête à y retourner. Il lui sembla donc plus judicieux de ne pas préciser sa situation, assez peu digne d’intérêt sur le moment.

Mais avant d’avoir obtenu une réponse et alors qu’elle relevait la tête avec l’intention de saisir la bouteille d’alcool et entreprendre de désinfecter la blessure, elle assista à la dernière scène à laquelle elle se serait attendue. Leur blessé, supposé inconscient, donna un violent coup de boule à la jeune femme qui n’avait même pas encore pu commencer à s’occuper de son bras. Elle vit cette dernière porter la main à son nez ensanglanté. Le geste n’avait aucune raison d’être dirigé contre la jeune femme qui essayait de le soigner, il devait sans doute être instinctif. Elle était surprise, et inquiète pour le visage de l’amie de Chimère dont elle ignorait toujours le nom, mais elle identifia un autre sentiment sur lequel elle n’avait pas eu le temps de s’attarder pendant le combat. De l’admiration, non pas pour la violence ou le geste qu’elle aurait plutôt désapprouvé, plutôt de l’admiration pour un homme qui n’abandonne jamais. Il avait beau être à terre ou complètement inconscient il était encore prêt à lutter et se défendre.

« Ça… Ça va ... ? »

Elle voulait s’enquérir de l’état de la jeune femme, mais elle écarquilla les yeux en la voyant qui, sous le coup de l’énervement, se mettait à verser le contenu de la bouteille d’alcool sur la plaie bien ouverte du bras de Chimère. Elle n’était certes pas médecin, et elle n’avait aucune formation, mais elle savait au moins que même si l’alcool pouvait être bénéfique pour la blessure, c’était supposé être très douloureux. Le geste était sans doute moins violent et moins dangereux pour la santé du jeune homme que le combat qui s’était achevé, mais il lui tira quand même un nouveau tremblement. Pourtant, cette fois, elle ne resta pas immobile. Affolée, elle retira la bouteille des mains de la jeune femme. Cette dernière avait cependant eu le temps de verser une bonne part du contenu.
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Chimère Sombregivre
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeLun 19 Déc - 13:55

Ses jambes se lancèrent vers l'avant, dans une brusquerie et une frénésie rare. Les deux jambes, et les deux bottes cloutées filant droit vers le monde en face, qu'il ne voyait plus. Toujours est-il que qu'importe ce qui serait touché par ce coup de pied, cet objet ne s'en sortirait pas exempt de dégât.
Encore au porte de la conscience, il rejeta la tête en arrière, et le capuchon qu'il portait laissa fuir ses cheveux –propres, pour une fois !– brun, qui retombèrent sur sa nuque. Le visage vers le ciel noir au dessus de lui, il crispa les lèvres sous l'effet de la douleur, et malgré le sang qui maculait son faciès restait bien visible son agréable souvenir de sa première partie de plaisir. Tatouage au fer rouge, renfoncement de la chair. Marque indélébile, peur inexpugnable.

L'homme grogna tandis que sa camarade aspergeait son bras d'alcool. Ce bras même qui le brûlait trop fort pour qu'il puisse rester immobile. De nouveau pris de convulsions, il s'agita d'une façon assez dénuée de logique, et assez stupide pour aggraver l'état – si non pas catastrophique, déjà suffisamment douloureux et inquiétant – dans lequel il se trouvait. Les plaies s'ouvrirent un peu plus, l'hémoglobine vint tacher un peu plus les pavés, rigoles carmin entre des îlots de pierre sombre. Son corps se mouvait sans qu'il n'ordonne rien, toujours incapable de penser à autre chose que cette fameuse phrase qui rebondissait contre les parois de son crâne.
Tant et si bien, à vrai dire, qu'il parvint à faire tomber le stylet, caché dans un replis de sa manche. La petite lame d'acier noire heurta le sol dans un petit claquement métallique.

Brusquement, il décrispa les lèvres, et ouvrit les yeux. Sans même qu'il ne l'entende, il hurla. Criant à ce ciel, et à la pluie qui commençait toute sa haine, toute sa rage, toute sa colère, toute sa souffrance. Rarement, voir jamais, l'Insurgé se laissait pareillement aller. Rarement, voir jamais, il n'avait été aussi arrosé d'alcool à brûler sur une plaie encore à vif.

Faisant fi de tout cela, il arracha son bras d'un coup sec à la poigne de Calypso – qu'il n'avait toujours pas reconnu, quelque peu déconnecté, encore maintenant – pour l'appuyer par terre, et ramener ses jambes vers lui. Plus rien n'existait à ses yeux, et tant bien que mal, il se dressa sur ses jambes, portant l'autre main à sa tête.
Chimère n'eut que le temps de se rattraper au mur, avant que sa main ne s'arrache la paume sur la pierre granuleuse, et que sa figure ne rencontre une deuxième fois les pavés pour la même journée.
Sombre jour. Damné sombre jour.
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeMar 20 Déc - 18:52

Bien sûr, elle venait de faire quelque chose de complètement insensé, démesuré, irréfléchi, bref d'une bêtise absolue. La jeune Calypso avait le don de vite démarrer au quart de tour, ce qui lui valait souvent des situations compliquée à gérer. Elle avait en fait l'habitude d'être très réactive, très vive. C'était l'une de ses forces au combat : sa vitesse et sa capacité de réaction. Mais comme elle ne fonctionnait que comme ça, il y avait forcément des moments où ce genre de comportement n'était pas approprié. Le pire, c'est qu'elle travaillait énormément sur elle-même, histoire de changer. D'être plus calme. Comme un vrai leader, en somme, car elle ne montrait pas vraiment l'exemple qu'il faudrait là...
Le pauvre Chimère venait de faire l'amer découverte de son impulsivité chronique, même s'il ne s'en rendait pas du tout compte. Bon, il l'avait cherché, quand même... Enfin... Bref. Pas la peine de tergiverser dessus.

Heureusement, celle qui se faisait appelé Songe l'arrêta rapidement, tandis que le jeune garçon s'agitait dans tous les sens. A ce moment, la jeune Insurgée se sentait vraiment bête, et afficha un sourire mi-désolé, mi-triste. Un sourire maladroit. Elle ne s'était pas préparée à gérer une telle situation en arrivant à Hérode, et le moins que l'on puisse dire était qu'elle n'avait pas vraiment aidé.


"Je... Euh... Désolé."

Fit-elle en se relevant, désabusée. Il fallait se ressaisir, et aider au mieux Chimère, celui-ci perdant encore son sang rapidement. Seulement celui-ci était agité, donnait des coup de pieds en avant, etc... Bref, il était intenable.
Calypso se redressa et regarda aux alentours, histoire de vérifier qu'aucune patrouille ne se ramène trop vite. Car dans la situation actuelle, c'eut été la pire des choses pouvant arriver.

Chimère retomba une nouvelle fois au sol. Elle s'y était trop mal pris... Elle ne servait à rien. Et la jeune femme, sensible comme elle était, se sentait à présent affreusement désolé pour son camarade. Si elle n'avait pas été là, ça n'aurait sans doute pas autant dégénéré.


"Je suis vraiment pas doué pour ça..."

Soupira-t-elle, parlant à elle-même. Puis, elle se tourna vers la jeune femme qui était avec eux, à qui elle n'avait toujours pas dis son nom alors qu'elle le lui avait demandé depuis un petit moment déjà.

"J... Je m'appelle Calypso. Enchanté, Songe."

Dit-elle sans aucune conviction. L'heure n'était pas vraiment aux politesses, c'était rien de le dire. D'autant que le bruit d'armures métalliques se faisait entendre de l'autre côté de la ruelle.
Bon sang. Ne manquait plus que ça...
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Songe Vaguebrume
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeJeu 22 Déc - 23:15

Songe avait eu de la chance de réagir cette fois, car si elle était restée immobile au lieu de foncer vers Calypso, elle aurait sans doute reçu un très douloureux coup de pied. L’alcool n’avait effectivement pas l’air très agréable sur la plaie ouverte, car le jeune homme ne put s’empêcher d’être pris de convulsions, de bouger en tout sens, pour finir par se lever … avant de retomber à terre. Trop tard pour le rattraper, et elle serra les dents pour lui. Elle admirait toujours sa combattivité, mais il était humain après tout, et son corps n’était actuellement plus en très bon état, elle s’en sentit désolée pour lui. Il avait vraiment besoin de soins, de vrais soins, et au plus vite.

Toutefois intriguée par un petit objet qu’elle avait vu – et entendu – tomber au sol, elle se hâta d’aller y jeter un œil alors que l’autre jeune femme se désespérait du résultat des « soins » prodigués à Chimère. Ce qu’elle ramassa précautionneusement à terre avait l’apparence d’une arme, une lame, même si sa forme était particulière. L’outil, l’arme ? L’objet semblait particulièrement coupant avec une lame très fine et pointue. Elle ne connaissait pas cette arme en particulier, elle en connaissait de toute façon très peu sur le sujet – tout juste ce dont Gareth lui avait parlé lorsqu’il lui avait appris à se défendre – mais l’instrument ne pouvait pas avoir une multitude de desseins différents, son emploi semblait clair : blesser, et encore si la victime avait de la chance, sans quoi le résultat pouvait être bien pire. Elle fut contente de l’avoir saisie par la garde en suivant du regard le fil effilé de la lame.

Il était aussi petit et très facile à cacher, c’est d’ailleurs ainsi que – par réflexe et sans trop savoir pourquoi – elle le dissimula dans son dos en y croisant ses bras lorsque Calypso se retourna vers elle pour se présenter. Pourquoi avait-elle fait cela ? Sans doute que la vue de l’arme l’avait-elle troublée, n’avait-elle pas justement perdu ses épées en apprenant que leur port était interdit en ville ? Elle portait pourtant un petit poignard sur elle, n’était-il pas normal que le jeune homme possède de quoi se défendre en cas d’agression ? Mis à part que la défense n’avait pas l’air d’être le but premier de l’objet. Elle ne put que revoir l’image du jeune homme s’acharnant sur le pauvre vieil homme qui gisait à présent à terre tout comme lui.

« Ah… Enchantée aussi. »

Surprise par les formules de politesse en un tel moment – les présentations étaient effectivement faites dans un climat particulier – elle y répondit tout de même avec un sourire timide. L’oreille attirée par le même bruit que la jeune femme, elle entendit elle aussi les cliquetis d’armures et remarqua l’anxiété de sa camarade. Songe dut s’avouer qu’elle ne connaissait pas très bien la loi, elle avait une fâcheuse tendance depuis le début de son voyage à l’apprendre au fur et à mesure. Elle fit cependant confiance à Calypso, déduisant de sa réaction que les deux adversaires, même au sol, n’allaient pas exactement bénéficier de soins ou obtenir une quelconque indulgence de la part des forces de l’ordre. Une autre petite pensée traversa son esprit mais en ressortit bien vite. Elle allait laisser au jeune homme et à sa possession le bénéfice du doute.

« Euh... Il a fait tomber ça. »

Elle tendit l’arme à la jeune femme. Espérant – bien naïvement peut-être – que sa présence dans les vêtements du jeune homme était légitime et innocente, ceci dit elle n’avait pas de raison de le cacher, et elle n’allait pas le reposer au sol ou le remettre entre les mains du jeune homme inconscient, encore moins l’emporter.

« Si vous pouviez le lui rendre… Et lui dire à son réveil… Que je suis désolée, je n… Aïe… »

Un faux mouvement, elle avait eu le malheur de frôler la lame en sortant l’arme de son dos et en la tendant devant elle. Elle la lâcha sous le coup de la douleur, laissant le tintement du stylet retentir à nouveau contre le sol, accompagnée de quelques gouttes de sang et regarda impressionnée la profonde coupure qui ornait à présent son bras. Elle porta un regard quelque peu effrayé à l’arme au sol puis vers le jeune homme toujours à terre. Elle se ressaisit heureusement assez vite et classa l’affaire pour le moment, reportant son attention sur Calypso.

« Ce n’est rien … Je vais devoir te laisser seule pour les déplacer et … pour la suite, mais je vais essayer de te laisser un maximum de temps. »

Elle ne prit pas le temps d’en dire plus, partant vers la direction d’où provenaient les bruits d’armures. Elle allait rejoindre les soldats qui patrouillaient et essayer de les retenir le plus longtemps possible, voire même de les envoyer ailleurs si c’était possible. Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire d’autre. Même à deux, elles n’auraient pas eu le temps de les transporter assez vite lui et le vieil homme avec qui il s’était battu, avant l’arrivée des forces de l’ordre, alors elle allait tenter une autre méthode. Un instant elle se demanda comment elle en était arrivée là, et se réprimanda d’avance pour ce qu’elle allait faire et les risques qu’elle allait prendre, mais sans doute était-ce encore le contrecoup de sa culpabilité, elle savait que tout cela serait encore pire si l’état du jeune homme empirait ou s’il finissait en prison. Par l’Enchanteur, pourquoi donc avait-elle fourré son nez dans des affaires qui n’étaient pas les siennes ?
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Calypso Tristelune
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MessageSujet: Re: D'alcools et de traversées.   D'alcools et de traversées. Icon_minitimeVen 23 Déc - 13:43

Quelques instants, Calypso, complètement dépassée par les évènements, cacha ses yeux avec ses mains. Il lui fallait se concentrer, souffler quelques instants pour voir quelle était la meilleure attitude à adopter dès maintenant. Parce que jusque là, on pouvait pas dire qu'elle avait agis avec beaucoup d'intelligence... Il n'y avait qu'à voir l'état de ce pauvre Chimère, évanoui au sol, et ce par la faute d'une incompétente impulsive. C'était dans ces moments là que l'Insurgée se rendait vraiment compte qu'elle n'était utile qu'au combat, et vraiment rien d'autre.
Mais maintenant, les gardes arrivaient. La jeune femme, calmée, rabaissa ses mains pour observer une dernière fois la triste scène qu'elle avait sous ses yeux : son camarade, Chimère, dans un état lamentable au sol, et ce vieux, là, couché par terre, n'osant plus bouger de peur de se prendre de nouveaux des coups qu'il ne pourrait pas assumer - enfin, il était surtout lui aussi dans un état plus que limite, sûrement avait-il quelque chose de casser.

En fait, la seule personne irréprochable dans le lot, c'était Songe. Celle-ci d'ailleurs restait remarquablement calme face à la situation. En fait, tous avait eu de la chance de tomber sur ce genre de personne, car avec une Calypso ou un Chimère en plus sur les bras, tout serait très vite parti en vrille.
Étonnamment sereine, elle voulu rendre un objet, le stylet de Chimère qui était tombé au sol il y avait quelques instants. Poliment - car quand même, Calypso l'était un minimum, et même plus que ce qu'elle pensait -, la leader fit un demi-sourire à Songe, et alla pour récupérer l'arme. Sauf que la jeune femme, qui l'avait pris par la lame, se coupa avec et la fit retomber, le bruit du métal tombant sur le sol rappelant alors tout de suite à Calypso les soldats qui arrivaient, de l'autre côté de la ruelle. Sauf qu'évidemment, sa priorité n'était pas là, mais plutôt sur la blessure de Songe qui venait de se faire une belle entaille au bras.


"Attends, Il doit y avoir de quoi faire un banda..."

« Ce n’est rien … Je vais devoir te laisser seule pour les déplacer et … pour la suite, mais je vais essayer de te laisser un maximum de temps. »

Pas le temps de faire quoique ce soit qu'elle était déjà en marche, se dirigeant directement vers les soldats, qui n'allaient pas tarder à être en vue. D'un certain côté, Calypso se sentait désolée... Désolée d'avoir embarqué une parfaite inconnue dans une telle situation, qu'elle se blesse, qu'elle lui montre une facette d'elle totalement à l'opposé de ce que la leader voulait être...
Cependant, maintenant, plus question de perdre de temps, et elle n'allait pas laisser l'action de Songe totalement inutile. Elle redressa d'abord Chimère, qu'elle pu maintenir debout à sa droite en le tenant fermement - heureusement, il ne pesait pas bien lourd. Puis, de son autre bras, elle aida le vieil homme, heureusement conscient, pour se relever. Puis le trio se mit en marche, non sans mal. Car mine de rien, Calypso n'avait rien, au niveau de la puissance physique, alors c'était assez dur pour elle, de supporter tout ce poids - car le vieil homme était lourd, lui !

Heureusement, une fois sortis de la ruelle pour arriver sur l'une des rues principales de la ville, celui-ci décida de les quitter, étant de nouveau en état de marcher. Et puis, d'après ce qu'il disait, il y avait un médecin, tout près, et il allait y aller. La jeune femme le laissa donc s'en aller, et prit Chimère dans ses deux bras, puisque ça, elle le supportait. Bon, ça pouvait paraitre bizarre pour les quelques personnes qui se baladaient et qui les voyait, mais elle n'en avait que faire.
Calypso traversa quelques rues, puis, au bout de vingt bonnes minutes, elle réussit à sortir de l'enceinte de la ville. Il était inutile de s'éterniser ici, et retourner à Isélion paraissait la meilleure chose à faire dès à présent...
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