Retour à Caelicia [Libre]

Mon pays natal, enfin. Ces missions incessantes m'avait épuisé, il était temps de rentrer, temps de réaliser mon projet, mon but. Prochaine destination : Caelicia. Pas de temps à perdre, je devais m'y rendre. Sans dire quoi que se soit à personne, je disparaissais discrètement. Après quelques jours de voyages, j'arrivais enfin terre Calicienne. Belle contrée, mais il me fallais désormais aller dans les pires endroits pour chercher des Insurgés, et, pourquoi pas, des Leaders. Je suis enfin arrivé dans la forêt occidentale. J'y trouverais sûrement ce que je cherchais.

Mon cheval mourrait de soif alors je décidais de m'arrêter au point d'eau le plus proche au milieu d'immenses arbres. Je devais être prudent, car l'armure de mon cheval ainsi que la mienne, portait le blason de Borrosif, qui ne sont guères plus apprécier que les troupes Caliciennes.

Quand mon cheval aperçut de l'eau, il galopa et me désarçonna, je retombais par chance sur mes pieds, mais le vitesse à laquelle il m'avait propulsé me fit plier les genoux.

*Cette forêt est sinistre, je suis sûr qu'ils se cachent quelque part ici.*

Je m'avançais vers ma monture et me passa de l'eau sur le visage avant de remonter en selle. A chaque pas, des craquement de branches se faisaient entendre de toute part. J'espérais ne pas avoir à faire à des bandits. Ces félons parcouraient cette forêt depuis peu et s'y cachaient partout. Peut-être que les Insurgés les avaient massacrés. D'ailleurs où étaient-ils ? Plus le temps passait, plus je desespérait d'en trouver un, encore moins un Leader.

Cette forêt commençait à me taper sur les nerfs, on en voyait pas la sortie et on aurait dit qu'elle était vide. Ils allaient sûrement se montrer, je décidais donc de descendre de mon destrier. Je m'asseyais sur le rocher le plus proche, j'en avait marre, je les attendraient ici.

*J'espère ne pas avoir traversé Kamerlan et Borrosif entièrement pour ne rien trouver là.*

La dame de feu parlait dans sa barbe : maudite forêt, maudit soit cette idée d’avoir enterré la pauvre centenaire Jemma dans cette putain d’forêt qui sent le chien mouillé. Non, même pas ! Elle n’était même pas enterré sous le vieux saule où était hérigé une petite croix en bois supportant une couronne de fleurs desséchées : non, elle avait brûlé et ses cendres avaient été rejetées à la mer. Et voilà que Sienna avait quitté son agréable bureau pour … ÇA. Il faisait froid, c’était moche comme environnement et il y avait aussi cette armée de moustiques qui lui collait au derrière. Et il y avait supposément des bandits et des insurgés dans le coin, mais elle en avait pas vu jusqu’à maintenant – et jamais, à son souvenir –, alors la dame s’en balançait. Non, vraiment, ce n’était pas la bonne journée pour venir ici. Et puis et puis ? C’était quoi cette idée de mettre une robe, non mais, ça, c’était le bout de la merde.

Ses deux pieds munis de bottines – qui lui faisait horriblement mal par le fait même – se fichèrent l’un après l’autre dans une petite flaque de boue. Les épaules relâchées vers l’avant, elle prit un moment pour fixer le vide, essayer de se consoler, de se calmer, d’entrevoir la lumière au bout du tunnel. Sienna soupira fortement, faisant soulever une mèche rebelle qui lui barrait la vue, avant de replacer cette dernière machinalement pour une énième fois derrière son oreille. Elle leva la tête au ciel avant de taper d’un pied, exprimant son accablement d’un gémissement. Se sentant mieux – non, pas vraiment –, elle reprit de plus belle sa marche, se contrefichant de ses bottillons dégoulinant de boue … et ne parlons pas du bas de la robe.

Probablement que les écureuils de la forêt croiraient qu’il s’agissait d’une femme perdue, mais non, elle savait son chemin, mais il y avait plusieurs raisons à son mécontentement grandissant. Mais elle s’était assez motivée ce matin même pour aller voir Jemma, comme elle le faisait tous les cycles, cette même date. Sienna pourrait décider de ne plus y revenir, mais au fond, il y avait quelques choses de spécial qu’elle ne pouvait expliquer. Peut-être qu’elle sentait que si elle arrêtait d’y aller, la colère d’Ibal serait terrible ? Ah ! Voilà que les croyances inébranlables de la vieille peau lui venait à l’esprit et réussissait même à lui arracher un sourire, malgré les moustiques qui lui tournaient autour. Elle s’efforçait de les tenir éloigner, avec quelques mouvements de mains, de tête … en accélérant le pas.

« Vous allez me lâcher, OUI ? Je vous comprends : vous aimez sucer, mais là, faut savoir s’arrêter aussi. »

Pff, comme s’ils allaient arrêter après une demande si … gentille ?

Sa patience tomba à l’eau quelques peu après, à la suite de la piqûre « finale ». Ça commençait déjà à lui démanger dans le creux du cou. Ses bras se levèrent dans les airs, alors qu’elle tournait presque en rond. C’était beau à voir. La farandole nationale de « Ouste, sales bestioles ». Inconsciemment, Sienna recula sur un tronc d’arbre mort et tomba sur les fesses et bien sûr, en poussant un cri de surprise.

Eh bah bravo. En tout cas, jamais elle ferait une bonne insurgée pour passer incognito dans les buissons. Chapeau. Maugréant, Sienna secoua ses mains comme un chien bat la queue afin d’enlever la bouette qui couvrait ses mains. Bien sûr, un bref coup d’œil vers la gauche et une silhouette se dessina. Un homme, très certainement, mais Sienna ne s’y attarda pas plus longtemps – elle qui prenait le temps de tout examiner jusqu’à la croupe à son habitude. Elle se releva, du mieux qu’elle put, enlevant les mèches de sa tignasse rouge sur son visage, maintenant délicatement décorés de tâches de fange.

Être vue dans cet état de … de pute des bois. Manquait plus que Tarzan tiens. Et qu’il essaye de faire un commentaire déplacé, ce … ce trou de cul tiens ! Et qu’est-ce qu’il faisait là avec son destrier ? Il attendait que la mousse pousse sur son rocher ?

Ah ça non, elle n’était vraiment pas de bonne humeur la Sienna.

Toujours rien pour changer. Cette nature avait l'air de me narguer. Quand est-ce que je verrai la sortie ! Des surprises aussi inexplicables que celle que je vis devant mes yeux. Un loup passa à toute vitesse devant mon cheval, un lapin lui courant après. Puis, des bruits incertains, comme des mouches ou des moustiques qui se rapprochait à tout allure. Ces sournois s'infiltrerais sûrement en douce dans mon armure. Un oiseau tomba par terre, mort. Et pour combler le tout une voix d’excitée se rapprocha, une femme inconnue tourna dans tout les sens, agitant ses bras dans tout les sens à la manière d'une petite fille en train de se battre. J'affichais un visage blasé.

*Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ...*

Elle me regarda d'un air assassin avant de détourner les yeux. Elle avait l'air dans un piteux état. Premièrement c'était à se demander la raison pour laquelle elle était venue en robe dans un endroit aussi ... improbable est le bon mot ? Rempli de boue de la tête aux pieds, des ronces accrochées et des piqûres de moustiques par-ci par-là, elle faisait vraiment pitié à regarder. En plus, elle semblait perdue. Elle semblait seule, sans défense, une pure damoiselle en détresse. Je détournais donc la tête et continuait mon chemin. Non mais, si elle veut de l'aide, elle n'a qu'à demander.

Je marchais au pas, de manière à ne pas trop marquer de distance entre elle et moi. Je connais les conséquences d'une femme en colère. Je remuais ma mâchoire. Et puis ma maman ma dit de ne jamais parler aux inconnus, surtout dans un état aussi pitoyable. Enfin ça, c'était avant qu'on la bute.

En tout cas, ici rien à voir avec Kamerlan, ce pays de barbare, de brutes sanguinaires dénués de cerveau et dont le niveau intellectuelle s'élève à la dérivée d'une constante. *Pff* pensait-je d'un air hautain. Je sentais des pas derrière moi, je décidais de faire un effort.

-Vous n'auriez pas croisez un Insurgé par hasard ?

J'espère que la réponse sera positive et qu'elle me donnera une direction, pas envie de chercher encore trois heure dans ce trou du cul du monde. Je retourne à la capitale dès que je peux.

*J'espère qu'il y aura des putes*

N’achetez jamais une roue bon marché. Y a-t-il élément plus déterminant dans le transport d’une roulotte ? Vous pouvez rogner sur le budget des provisions, vous pouvez sacrifier des éléments de confort, mais jamais au grand jamais ne prenez de risque pour un composant si essentiel. Il suffit d’une seule roue défaillante pour vous immobiliser et vous faire perdre plusieurs heures de trajet, plus encore si vous n’avez pas prévu de rechange.

Heureusement, les membres de la troupe avaient toujours à cœur de prendre les précautions nécessaires, aussi Ombre pouvait-elle déjà voir ses compagnons de voyage s’activer autour du chariot à réparer. Estimant qu’ils n’avaient pas besoin d’elle, déjà assez nombreux à s’amasser autour de la roue brisée, elle en conclut qu’elle avait quelques heures pour s’offrir une petite promenade dans la forêt. Elle l’avait souvent traversée, mais plutôt rapidement, et ils s’arrêtaient rarement dans les endroits où ils ne pouvaient pas compter sur la présence d’un public. Ce qui était plutôt naturel quand on y pensait. Et de fait, le bois lui semblait un peu désert. Même si les rumeurs qui circulaient prétendaient que les Insurgés s’y cachaient, elle n’en repéra aucun malgré un examen attentif du lieu. S’ils se cachaient, ils se cachaient bien.

Elle continua à marcher un moment, se préoccupant assez peu des conditions inconfortables telles que la boue et les moustiques. Elle portait de toute façon des vêtements de voyage qu’elle ne craignait pas de salir, ses tenues de spectacle bien à l’abri avec le reste de ses affaires. Si elle n’abandonnait pas les manches longues comme à son habitude, elle préférait les pantalons légers pour les longs trajets. Ses pensées n’étaient pas non plus tournées vers le reste de la troupe, son cheval et ses affaires l’attendraient même si le reste de la troupe décidait de reprendre la route sans elle, et elle connaissait déjà leur destination pour les y rejoindre. Ca ne serait pas la première fois qu’elle resterait en arrière. Non, ce qui lui traversait l’esprit à l’instant c’était des affrontements, des récits de guerre et Alaska. Alaska Inuviel. Une jeune femme qu’elle ne connaissait pas quelques jours auparavant pour dire vrai – si peu préoccupée qu’elle était par les affaires politiques – et qu’elle ne rencontrerait jamais, du moins l’inverse eut été inquiétant. Mais c’était un des rôles principaux – et le sien – de la nouvelle pièce qu’ils allaient interpréter. Une pièce qui n’était pas encore totalement au point, mais l’écriture était terminée. Il leur restait maintenant à la travailler et une fois cette dernière maîtrisée par les acteurs, la troupe avait l’ambition de donner une représentation au Château d’Isélion devant son altesse Isidil en personne. C’est dans cet esprit et pour avoir plus de chances d’obtenir un laissez-passer au palais qu’ils avaient choisi pour la pièce un sujet qui serait une ode à la puissance du Seigneur et de son Général. Ils rejoueraient à la Cour une des batailles les plus connues, et surtout une bataille qui s’était terminée sur une victoire du monarque.

Ombre n’avait pas réellement formulé le vœu de participer à cette pièce. Si elle avait été choisie pour le rôle, c’était uniquement grâce à ses talents d’illusionniste qui s’avéraient nécessaires pour certaines parties du spectacle voulues réalistes – principalement la fin. Si on lui avait demandé son avis, elle préférait de loin les thèmes plus proches de ses propres préoccupations. L’histoire, la politique, ce n’étaient pas des sujets auxquels elle se confrontait habituellement. Elle ne se sentait pas prête à interpréter le rôle d’une femme qui avait perdu la vie pour des convictions qu’elle-même comprenait à peine. Elle avait toutefois décidé de prendre tout cela comme un défi, et elle allait toujours au bout de ce qu’elle entreprenait. Elle devrait sans doute se documenter, mais elle finirait par rentrer dans le rôle. À l’instant, elle aurait plutôt apprécié croiser un Insurgé. Peut-être qu’en discutant avec l’un d’eux elle arriverait à mieux appréhender leur façon de penser, mais il lui semblait peine perdue de croiser âme qui vive dans les environs.

Prête à faire demi-tour pour aller reprendre sa route vers la Capitale, elle entendit toutefois un bruit, une voix même… Une fois féminine, trop étouffée pour qu’elle en distingue les paroles, mais assez proche pour être rejointe rapidement. Intriguée, elle reporta son retour et prit la direction d’où lui avait semblé venir la voix. Elle se souvenait néanmoins des récits qu’on avait pu lui servir à propos des Insurgés, pas toujours cohérents entre eux, mais elle estimait qu’il était de toute façon dangereux de se trouver face à des gens armés. Préférant prévenir que guérir, et savoir à qui elle avait affaire avant de prendre une décision, elle termina son chemin du haut des arbres, plutôt inquiétée par les craquements de ces derniers mais réussissant sans encombre à se déplacer de branche en branche jusqu’à apercevoir en contrebas une femme et un homme. Elle fut étonnée de voir une jeune femme vêtue de la sorte dans la forêt, et elle remarqua le blason de Borrosif qui ornait à la fois l’homme et son cheval. De toute évidence, si sa curiosité n’était pas calmée, elle devinait tout de même qu’il ne s’agissait pas des Insurgés qu’elle aurait aimé interroger. Elle entendit que l’homme avait parlé, mais une fois de plus, il lui était impossible de distinguer les paroles prononcées.

Rodée aux acrobaties, elle en oublia pourtant l’essentiel : la concentration. Trop attentive à la scène qui se déroulait en dessous d’elle, et trop peu en ce qui concernait la branche qui la soutenait et son équilibre précaire, elle n’entendit pas le grincement léger suivi du craquement sourd qui accompagna la chute de la branche sur laquelle elle se trouvait. Elle eut tout juste le temps de se rattraper à une autre, mais la discrétion semblait peine perdue à présent. Récupérant ses réflexes, elle se rappela la règle d’or qu’on lui avait enseignée : il n’y a pas d’imprévus en spectacle, il n’y a que des actions finement calculées. Elle pouvait rester accrochée à sa branche jusqu’à ce que les deux personnes qu’elle épiait lèvent la tête vers elle et constatent sa maladresse et la piteuse position dans laquelle elle se trouvait, ou elle pouvait suivre le cours des événements et leur laisser penser qu’elle avait elle-même prévu de descendre. Elle choisit évidemment la seconde solution et reprit le contrôle de son acrobatie. Elle n’avait pas tenu plus de quelques secondes la branche de secours qu’elle retombait de nouveau pour atterrir sur le sol, à côté de la branche qui lui avait fait faux bond. Elle chancela un peu lors de sa réception, mais elle réussit à ne pas s’écrouler à terre, et enchaina avec une révérence, répondant par la même occasion à la question qui ne lui avait pas été posée.

« Ombre Troublejeu, artiste itinérante, pour vous servir. J’ai pensé qu’il serait aimable de vous faire savoir que l’endroit est plutôt dangereux. Et qu’il serait sans doute plus judicieux de régler vos… affaires ailleurs, peut-être même dans un endroit plus confortable. »

Le ton assuré, elle veillait que sa fierté ne soit pas mise à mal. Elle était la seule à savoir en l’instant qu’elle aurait préféré se trouver ailleurs, ne sachant toujours pas si elle était tombée sur des gens recommandables ou non. Quant à ses insinuations sur leurs « affaires », ils n’auraient qu’à en déduire ce qu’ils voulaient.

« Ombre Troublejeu, artiste itinérante, pour vous servir. J’ai pensé qu’il serait aimable de vous faire savoir que l’endroit est plutôt dangereux. Et qu’il serait sans doute plus judicieux de régler vos… affaires ailleurs, peut-être même dans un endroit plus confortable. »

Une nouvelle était arrivée, après être tombé d'un arbre, de s'être rattrapée en chancelant comme une ivrogne le temps de se ressaisir. Elle n'avais pas l'air d'une Insurgée, mais elle s'attarda quelques secondes sur le blason de Borrosif. De toutes les manières, si s'en était une, elle ne s'attaquerait sûrement pas seule à un soldat armé.

Un truc m'échappa: "Nos affaires" ? Je ne connaissait même pas cette misérable. Tout ça commençait à me monter à la tête, j'avais comme même pas parcouru tout ce chemin pour tomber une Catin en haillons et un singe. Mais il fallait me rendre à l'évidence, les Insurgés n'était pas caché là, du moins pas de ce côté de cette vaste forêt.

Je m'arrêtais donc et répondis à la présentation qui m'avait été faite:

- Alfheim Heimdall, capitaine. Où ce situerait votre endroit confortable ?

C'est vrai que j'aurais pas refuser un endroit pareil, j'était un peu fatigué et las de chercher sans succès. L'autre fille qui était affalée par terre n'avait pour l'instant rien dit et ça n'en était pas moins bien. Je ne voulait pas m'attarder sur des apparences mais m'avait l'air si naïve.

Le crépuscule approchait et je n'avait trouvé encore aucun Insurgé, tant pis, je verrais ça une autre fois. Je ne devais surtout pas me précipiter, je risquerais de passer sur quelque chose, et comme tout les traîtres, je serais arrêté et exécuter. Je fit donc demi-tour et m’arrêtait devant l'arrivante afin de pouvoir mieux l'écouter.

[Désolé c'est court, Eichiro va intégrer le RP]

Maudite forêt, endroit maudit, où l'épaisseur des feuillages des immenses arbres empêchait toute lumière de pouvoir percer pour toucher la terre ferme. D'un pas lent et calme, Eichiro traversa les sentiers créer par les hommes dans ce paysage hostile, telle une ombre, il longeait les arbres dans le silence. Il connaissait bien ces contrées, car elles étaient un lieu de protection naturel pour les insurgés. Même si les ennemis de la liberté étaient nombreux, peut était capable de repérer les repaires de l'insurrection, le groupe des rebelles était toujours bien informé, l'information était la clé de la guerre après tout !
Or donc, il traversa ces terres, ces bottes étaient déjà pleine de boue, saleté... Il était vrai que dans cet endroit, il ne fallait pas s'attendre à rester propre bien longtemps, capuche sur la tête, il avait ainsi un air sinistre, il avait toujours eut pour habitude de voyager ainsi. Le jeune homme n'était pas quelqu'un qui aimait attirer l'attention, surtout que la discrétion était un atout de taille pour un insurgé. Le fourreau de sa lame était accroché de son dos sous sa tunique, transporté une arme à la vue de tous n'était pas une bonne idée, c'était bon à s'attirer des ennuis inutiles. Une brise de vent réussit à passer à travers les branches des arbres, et celle ci fit s'agiter le bas de la tunique bleu foncé du jeune garçon.

Il entendit soudain un cri, non pas de détresse, mais d'énervement semblait il. De nature curieuse, il se décida à aller voir. Quittant le sentier qu'il suivait depuis tout à l'heure, il passa par quelques buissons et se tapis dans l'ombre derrière un tronc d'arbre, non pas que l'idée était qu'on le prenne pour un voleur ou un brigand, mais pour analyser la situation avant de se montrer, en effet dans ce lieu, il était assez simple de faire de mauvaises rencontres, comme des bêtes sauvages ou pire...
Restant caché, il observa les évènements, il vit une femme d'une grande beauté et au sacré caractère vêtu d'une robe de qualité, elle était en compagnie d'un homme, portant l'emblème des Borrosif... Le regard de Eichiro fut plus sombre en voyant cette emblème, l'homme était vêtu d'une armure, d'un destrier...etc. C'était un soldat, et donc un ennemi de l'insurrection, il était étrange de voir un homme des forces de Borrosif ici... Etait il ici pour trouver un repaire de la rébellion ? Ou pour traquer les insurgés ? Si c'était le cas, il était donc une menace, mais il n'était pas possible de faire des hypothèses trop hâtive. Or donc, un homme et une femme... Dans la forêt... Seul... C'était pas le meilleur endroit pour un rendez vous galant, peut être venait il de se rencontrer ? Ils semblaient échanger quelques mots, mais de l'endroit où il était, il ne pouvait rien entendre.
Soudain, le jeune homme aux cheveux blanc, sentit une présence, un bruit similaire à celui d'une branche qui vient de céder. Eichiro leva la tête et vit quelqu'un accroché dans les arbres ? Il n'y avait pas de singe dans ces contrées. Cherchant à observer la chose plus intensivement, il distingua une silhouette de femme, celle ci tomba du ciel soudainement, le jeune homme se prépara à agir, ayant eut l'intention de sauver la belle dans sa chute, mais celle ci n'eut besoin de rien, elle se rattrapa telle un félin, avec grâce. Voila une jeune femme qui semblait être très habile et très souple. Il put la distingué un peu mieux, c'était une jeune femme au cheveux sombre, portant de petits rubans noirs, lui donnant un air adorable. Elle adressa quelques mots aux deux autres.

Que faire... Passer son chemin ? Ou bien engager une conversation ? Eichiro n'était pas du genre bavard, d'un autre coté, il n'avait rien à faire aujourd'hui, son ami Chimère était partie dans les contrées du nord pour régler une affaire, sans le prévenir d'ailleur... Il ne perdait rien pour attendre celui là, il aurait quand même pu signaler son départ !
De plus il y avait un soldat de Borrosif ici, se serait peut être un bon moyen d'obtenir des informations, même si cela représentait un risque... Enfin, Eichiro était joueur, et quand il y avait un coup à tenter, il le tentait. Il sortie de l'ombre doucement et arriva du coté de la jeune fille aux cheveux rouges, préférant ne pas l'effrayer, il vit signe de vie en adressant quelques mots à tout ce beau monde.

"Il est rare de croiser autant de monde ici. Que font de simples voyageurs dans ces contrées ?"

Préférant éviter d'attirer la méfiance des autres, il serait peut être bon de montrer son visage plutôt que rester caché sous une capuche sinistre. Il ôta donc le haut de son vêtement et dévoila son visage, de ces yeux jaunes sur fond noir il scruta le visage de chacun, cherchant à afficher un sourire envers les deux jeunes femmes et restant plus formel envers l'homme en armure. D'une révérance destiné à chacun, il se présenta.

"On me nomme Eichiro. Je ne suis qu'un simple vagabond, voyageant ici et là à la recherche de réponse."

Il l’avait ignoré, tout simplement, et c’était une bonne chose, parce que sûrement que Sienna lui aurait dit de dégager, tout simplement : il y avait déjà assez de choses collées à elle, alors bon. La jeune femme fit quelques pas afin de s’éloigner de se dangereux tronc d’arbre qui l’avait faites trébucher, toujours en se secouant du mieux qu’elle pouvait. Elle passait sans réellement faire attention, le dos de ses mains sur son visage, en maugréant, bien évidemment.

- Vous n'auriez pas croisez un Insurgé par hasard ?

Sienna releva la tête, arquant un sourcil. Ses yeux passèrent plus clairement en revue le blondinet et bien sûr, l’emblème de Borrosif ne passa pas inaperçu. Il semblait impatient, peut-être que ça faisait un bon bout de temps qu’il était là, après tout.

Elle aurait pu lui répliquer : « J’ai l’air d’en avoir vu un pov’ taré ? Tu crois pas que maladroite et brillante comme je suis, ils s’éloigneraient pas plutôt de ma position facilement perceptible ? Franchement. », mais n’en eu tout simplement pas envie.

Na mais s’vrai ? Quel con d’insurgé prendrait la chance de se faire chopper ? Il valait mieux s’éloigner des bruits louches de cette forêt que de laisser la curiosité l’emporter. Ça pouvait leur coûter la vie.

Et exactement à ce moment, une jeune femme se balançait après une branche – évidemment, après un bruit sourd de craquement … de bois – et fit une magnifique petite roulade … pour finalement se présenter.

Pourquoi elle se présentait ? Pourquoi elle ne faisait juste pas : « Oh pardon. Au revoir. » … Ou alors peut-être que c’était une insurgée : après tout, c’pas commun, les gens qui sont perchés dans les arbres. Ou tiens, c’était elle, Tarzan.

Un autre homme à la chevelure lactescente se rejoignit au trio, après une bref présentation du capitaine de Borrosif.

"Il est rare de croiser autant de monde ici. Que font de simples voyageurs dans ces contrées ?"

C’était quoi cette merde ? Une réunion de famille ? Trouvant l’homme aux cheveux blanc un peu trop dans sa bulle, trop près d’elle, Sienna fit quelques pas sur le côté, les bras croisés, sourcils froncés, non pas de mécontentement, mais de confusion.

"On me nomme Eichiro. Je ne suis qu'un simple vagabond, voyageant ici et là à la recherche de réponse."

Quelles réponses venait-il chercher ici ? Combien de temps faut-il à une feuille avant de toucher le sol ? Combien de temps faut-il pour que la mousse pousse sur le tronc d’un arbre ? Combien de larves est-il possible de trouver dans un tronc de résineux moisi ? Elle était la seule à ne pas s’être présentée, et elle n’allait certainement pas le faire. À quoi bon ? Les noms sont inutiles, ils sont là seulement pour faire jolie.

« C’pas que j’me fais chier, mais s’t’un peu ça. » s’enquit-elle la femme aux cheveux rouges, n’ayant toujours pas bougé d’un poil depuis ses pas sur le côté. Elle s’approcha de celui nommé Alfeim, d’un pas plutôt lent, en disant :

« Vous utilisez v’tre destrier ou pas ? Parce que moi, j’le prendrais bien pour me tirer de ce trou. Et peut-être que vous les avez finalement trouvé, vos insurgés. Du coup, v’tre interrogatoire risque de durer plusieurs minutes, non ? »

Elle pointa le nez dans la direction d’Ombre et d’Eichiro à la toute fin, désignant les deux autres clowns du groupe.

« Ah moins que vous soyez le type à y aller plutôt physiquement, ça risque de prendre moins de temps, ci ? »

Comme si elle s’attendait vraiment à ce qu’il dise : « Oui oui, pas de problème, vous pouvez le prendre. » Il avait dû le payer, son cheval. Et puis, peut-être en aurait-il besoin de son destrier pour ramener les insurgés à bon port. En fait, elle pourrait le lui laisser à Leïto, de là, elle s’arrangerait d’elle-même, comme une grande fille.

Ombre attendit la réaction des deux jeunes gens en prenant soin de cacher son anxiété. À dire vrai, elle était prête à prendre ses jambes à son coup si la situation tournait mal. Les embrouilles, très peu pour elle. Cependant, contrairement à ce qu’elle avait pu redouter, aucun ne semblait animé de mauvaises intentions, et sa présence ne posait vraisemblablement pas de problème. Elle eut même droit à une présentation de l’homme.

« - Alfheim Heimdall, capitaine. Où se situerait votre endroit confortable ? »

La femme resta quant à elle muette. Ombre, devait-elle en conclure qu’ils avaient effectivement des « affaires » à régler, et que ces mêmes « affaires » étaient d’un genre qui peut être plus agréable dans un endroit confortable ? Elle en tira simplement la conclusion que ce n’était les siennes d’affaires, mais qu’au moins si c’était ça elle n’avait pas grand-chose à craindre.

« Eh bien… »

La question néanmoins n’était pas mauvaise. Un endroit confortable oui, mais où ? Elle le leur avait suggéré et leur avait proposé ses services, il était donc tout naturel qu’elle les guide vers la terre promise. Cela dit elle s’était empressée de parler sans réfléchir. Elle devait avouer en l’instant qu’elle avait perdu le sens de l’orientation depuis qu’elle s’était mise à marcher sans but précis à travers les arbres. Sa boussole quant à elle n’avait sûrement pas quitté les bagages qu’elle avait laissés derrière elle. Heureusement qu’à force de voyager elle avait une assez bonne mémoire des cartes. Elle jeta un coup d’œil au décor autour d’eux, repérant un arbre avec de la mousse. Si elle était de ce côté… alors le nord était là… la ville la plus proche devait être Leïto, qui devait donc se trouver… Mais avant qu’elle ne s’apprête à répondre et indiquer une direction, une autre personne venait de les rejoindre. Du moins c’est ce qu’elle devina en entendant la voix masculine.

"Il est rare de croiser autant de monde ici. Que font de simples voyageurs dans ces contrées ?"

Et il n’avait pas tort le bougre. Il y avait à peine un instant, elle pensait rebrousser chemin sans croiser personne. Est-ce que les rares personnes présentes dans un endroit désert tendent à se rencontrer ? Tout bien réfléchi, le raffut qu’ils avaient provoqué devait expliquer en grande partie le phénomène qui n’avait dès lors rien de sorcier. Se tournant pour apercevoir l’homme qui venait de les rejoindre, elle le vit baisser sa capuche et elle répondit à son sourire par un autre, reprenant pour lui la présentation qu’elle avait déjà effectuée auprès de ses compagnons improvisés.

« Ombre Troublejeu, artiste itinérante. Hier encore j’étais danseuse, aujourd’hui je m’improvise guide pour les âmes égarées dans cette forêt, qui sait ce que je serai demain ? »

Pompeux et peu naturel ? Sans doute encore plus que la première fois, mais elle était troubadour et ses présentations étaient habituellement destinées à un public attentif. Elle remarqua toutefois que la jeune femme rousse, qui n’avait toujours pas prononcé un mot depuis sa chute – non, depuis sa descente rapide et préméditée – de l’arbre, semblait dérangée par la proximité du nouvel arrivant et n’était toujours pas disposée à se présenter. Mais son silence ne dura pas, et elle fit bien pire aux yeux d’Ombre qu’une présentation. La comédienne prêta peu d’attention aux plaintes de la jeune femme – à vrai dire elle la comprenait, l’endroit n’était pas non plus son préféré et elle ne comptait pas s’éterniser – ni même à la demande qu’elle fit au capitaine pour emprunter son cheval, loin de se préoccuper de ce qui était ou non convenable ou de la relation entre ces deux-là. Non, ce qui retint son attention c’était les accusations à son égard. Insurgée ? Interrogatoire ? Attendez ! Elle aurait pu espérer que la situation l’aiderait à mieux appréhender son futur rôle pour la pièce de sa troupe mais c’était tout l’inverse. Elle était inquiète alors même qu’elle n’avait rien à se reprocher, comment imaginer alors la peur qui la traverserait en l’instant si elle était réellement liée à l’Insurrection ? Bon d’accord, si ça avait été le cas elle n’aurait sans doute pas joué les acrobates au dessus d’un Borrosen. Mais il restait difficile de comprendre quelqu’un qui avait choisi cette voie qu’elle se rassurait en l’instant de ne pas avoir empruntée. Elle ne devait qu’à ses talents d’actrice de pouvoir cacher son appréhension, elle garda une voix assurée et théâtrale.

« Je crois qu’il y a là une terrible méprise. »

Elle hésita un instant à abandonner le petit groupe, aller récupérer son cheval et reprendre sa route, avec ou sans la troupe si elle était déjà partie sans elle, mais une retraite aurait semblé suspecte alors qu’elle n’avait rien à redouter. Normalement. Si les méthodes d’identification ou les interrogatoires étaient fiables. Comment reconnaît-on un Insurgé au fait ? Elle n’aimait pas vraiment la tournure des événements mais choisit de faire confiance à justice. Elle réserverait la fuite et les angoisses pour le jour où elle aurait réellement de quoi fuir l’autorité.

« Il me semble que si j’étais recherchée par les forces de l’ordre j’éviterais la proximité des voyageurs et à plus forte raison des membres de l’armée de Borrosif. »

Elle le pensait. Ceci dit, prononcées en l’instant, et malgré son assurance apparente, ses paroles ressemblaient plus à une justification. Elle ne put s’empêcher de lancer un regard interrogateur sur le dénommé Eichiro. Après tout lui aussi venait d’être accusé par la jeune femme. Peut-être pourrait-il l’éclairer sur la façon de prouver sa bonne foi, s’il voyageait seul il devait souvent lui être arrivé d’être suspecté.

"Gente damoiselle, je vous prierais de me laisser mon cheval. Cette simple demande constituerait une impertinence aux yeux de soldats moins cléments que moi et aurait pu vous coûter cher."

"Quant à ces jeunes gens, je ne les considère pas comme des menaces. Damoiselle Troublejeu doit sans doute être véritablement une artiste, pour être capable de telles acrobaties. Son honneur n'étant plus mis en jeu, il serait plus prudent pour vous autres dames de prendre congé. Les lieux ne sont pas sûrs, encore moins pour des femmes sans armes."

"Sans armes, et sans tenue. Ce relâchement pourrait être mal interprété et vous attirer des ennuis."

~~dindes~~

"Sieur... Eichiro. Disposez-vous d'un nom de famille et me feriez-vous l'honneur de me le communiquer ? Il semblerait que nous ayons quelque discussion en attente."

"Il n'y a que peu de réponses à chercher ici qui ne sont pas liées à l'insurrection."

"Allons-y."

Et bien... Cette scène ressemblait vraiment à une comédie de cirque, chacun avait un rôle. Alors que des discussions s'enchainaient entre chaque protagoniste. Eichiro observa chacun des individus de ce "charmant" petit groupe. Or donc tout d'abord, la jeune femme aux cheveux rougeoyant, plutôt mignonne, et portant des vêtements qui faisait penser qu'elle ne devait manquer de rien, mais derrière cette beauté, semblait se cacher un sacré caractère ! Tout d'abord, le jeune homme aux cheveux blanc, remarqua qu'elle parlait avec un accent... Etrange... Disons plutôt qu'elle s'exprimait d'une façon assez différente des femmes de la haute société, peut être que finalement elle n'était qu'une femme des campagnes et non pas une femme de la haute noblesse ? Quoiqu'il en soit elle avait un caractère bien trempé, elle semblait aussi très impatiente de quitter les lieux ? Peut être avait elle une affaire urgente ailleur ? Quoiqu'il en soit elle semblait vouloir montrer au Capitaine Borrosen qu'elle avait autre chose à faire que passer un interrogatoire et que peut être elle avait déjà trouvé les insurgés qu'il recherchait, en désignant du regard Eichiro et Ombre. Avant de s'exprimer, Eichiro préféra entendre les paroles de chacun. Après tout un silence valait mieux qu'un long discours.

L'autre jeune femme se nommait donc Ombre Troublejeu, celle ci semblait déjà plus amical que la jeune femme aux cheveux rouges qui ne s'était d'ailleur pas présenté. Ombre était une artiste, ou une danseuse, ou une guide... En réalité elle semblait être beaucoup de chose à la fois, à travers son regard on pouvait voir beaucoup d'innocence, Eichiro en conclut donc qu'elle semblait la plus amical et la moins agressive entre tout ce beau monde. Elle répondit aux accusations de l'autre jeune femme en démontrant qu'elle n'avait rien à cacher et que si elle était une insurgé, elle se serait tenu à l'écart des armées de Borrosif. Voila une sacré façon de pensée... Eichiro était un insurgé et pourtant, il se moquait ouvertement des armées de Borrosif, et être en leur compagnie ne le dérangeait pas le moins du monde, son identité était déjà bien caché, et il avait déjà par le passé entrainé bon nombre de soldat et capitaine dans la tombe de par sa lame, soigneusement rangé dans son fourreau et accroché dans son dos, à l'abri des regards sous sa grande veste.

Enfin le dernier personnage s'exprima, ne prêtant que peu d'attention aux propos de la femme aux cheveux rouges. Il semblait croire les propos de la dame Ombre Troublejeu. Celle ci n'était donc plus en danger, et l'autre jeune femme non plus, désormais, le capitaine prêtait toute son attention à Eichiro, le jeune homme croisa avec insistance le regard du capitaine. Puis celui ci voulu connaitre plus précisément l'identité du "vagabond". Puis il s'approcha de l'insurgé pour lui dire à travers quelques mots que ici, il n'y avait rien à trouver hormis des informations lié aux insurgés. Accusait il Eichiro d'être quelqu'un de louche ? Peu importe, aucune réaction n'apparu sur le visage de marbre du jeune garçon. Il fit quelques pas pour s'éloigner pour aller en direction de la jeune artiste qui était tombé des arbres, pendant sa marche il répondit à la question du capitaine.

"Mon nom ? Hélas je n'en ai plus... Pour tout vous dire, je suis amnésique, je ne sais rien de mon passé datant d'avant ces trois dernières années. Ainsi donc, je voyage à travers le monde, avec soif de connaissance et de savoir, dans l'espoir d'obtenir des réponses sur celui que j'étais."

Bien sûre il y avait une part de mensonge dans ce qu'il venait de dire, il connaissait son nom mais ne désirait pas le donner, par crainte que quelqu'un sache qui il était, après tout, dans ces cauchemars, il se voyait comme étant un assassin, un criminel de guerre, simple délire ou bien réalité du passé ? Il cherchait à le savoir, car il était vraiment quelqu'un d'amnésique et il préférait éviter que quelqu'un soit capable de le reconnaitre comme une connaissance du passé, devant un capitaine Borrosif déjà soupçonneux.. Ayant terminé son explication, il fit une sorte de révérence comme le faisait les princes, qui était destiné à la jeune Ombre. Il voulait lui faire une demande.

"Pardonnez mon empressement, mais si vous êtes une artiste, il est fort probable que vous ayez une troupe de comédien et autres gens de bonnes compagnies avec vous, or cela fait un moment que je marche en ces terres et mes vivres me font défauts, or donc je demande un peu de votre hospitalité, pour pouvoir faire route à vos cotés jusqu'à la prochaine ville, je suis aussi curieux de voir votre jeu d'artiste, j'aime ce genre de distraction. Bien sûre, ma demande se verra récompensé par une compensation, même si je n'ai que peu à offrir. De plus je connais bien ces terres, je sais qu'elles route sont sûres. Bien évidement, vous êtes guère obliger d'accepter la proposition d'un inconnu, auquel cas je passerai mon chemin pour continuer ma route."

Après cette demande, il adressa quelques mots à l'autre jeune fille et par la même occasion au capitaine Borrosif.

"Quand à vous, gente dame dont j'ignore toujours le nom, il n'est en effet que trop dangereux de voyager seul sur ces terres, bien que je ne doute guère de vos capacités, je me ferais une joie de vous aidez de la façon dont il vous plaira. Pour ce que est de votre demande Capitaine, je ne peut guère la satisfaire , rien ne m'oblige à vous suivre, vous n'êtes pas sur vos terres ici, et je n'ai rien à cacher, je suis à la recherche de mon passé et je n'ai pas de temps à perdre avec un quelconque interrogatoire qui ne vous apportera rien et dont la plupart des questions n'auront aucune réponses satisfaisantes à vous offrir."

Sienna fixait toujours le capitaine de ses prunelles cobalts, bras croisés, une mine boudeuse au visage.

"Gente damoiselle, je vous prierais de me laisser mon cheval. Cette simple demande constituerait une impertinence aux yeux de soldats moins cléments que moi et aurait pu vous coûter cher."

Bla … bla … blaaaaaaaaaaaaa. La jeune femme soupira, lui faisant dos pour exécuter quelques pas, les yeux roulant deux voire trois fois, alors que sa bouche s’animait à répéter ce qu’avait dit le soldat Borrosen, mais silencieusement. Sa réaction était celle d’une gamine, elle en avait conscience, mais qu’est-ce qu’elle en avait à battre : ses nerfs étaient à vif. Et puis tant pis si cet Alfheim voulait la foutre en tôle pour ce manque de respect : au moins, elle y serait plus au chaud et au sec qu’ici, hein ?

« Et sachez que je ne suis pas sans armes, mÔsieur le soldat. Oh, pardooon Capitaine … Et je suis bel et bien habillée. » S’enquit-elle en accentuant le ô de monsieur, lui lançant un regard noir. À vif, la jeune femme avait tendance à parler rapidement, sautant des syllabes ci et là. Car oui oui, elle maîtrisait parfaitement la langue de Molière.

Dès que le dénommé Eichiro s’adressa à elle, la rousse tourna la tête dans sa direction, fronçant les sourcils tout d’abord, toujours les bras croisés contre sa poitrine, puis d’écarquiller les yeux : enfin quelqu’un doté de générosité ici !

« Parfait ! Alors l’acrobate nous mène à sa caravane et de là, on se rend à la ville la plus proche en prenant les sentiers sûrs que m’sieurs connait … et moi j’me prélasse. C’est parti, en route ! » Déclara-t-elle, comme gagnée par une nouvelle énergie, voir, avec une teinte d’enthousiasme dans la voix. Sans gêne, elle se mit à marcher dans une direction « qu’elle croyait peut-être être la bonne » en passant à côté d’Eichiro : au pire, que les deux clowns la suivent, sinon … elle saurait se débrouiller toute seule. Après tout, c’est-ce qu’elle avait pendant ses 22 cycles.

[Sienna quitte, mais si vous voulez toujours intervenir avec elle, vais venir faire un ptit tour pour voir ou alors MP :3]

Son honneur était sauf ? Chic alors ! Non pas qu’elle ait toujours accordé beaucoup d’importance à être une personne honorable, mais en l’instant elle appréciait cette marque de confiance. Dans ce cas précis au moins elle n’avait rien à se reprocher.

On l’invitait d’ailleurs à prendre congé. Eh bien, puisqu’au fond c’est ce qu’elle avait pensé faire, elle partirait au moins plus à son aise que si elle avait dû se précipiter. Cependant, la situation semblait moins claire pour le dénommé Eichiro. Qu’avait-il donc de plus suspect que les deux jeunes femmes ? Peut-être que les femmes étaient sous-estimées tout compte fait. L'Insurrection aurait plutôt raison d’en engager à l’évidence, si elles étaient facilement lavées de tout soupçon. Mais il ne s’agissait pas de ses affaires, n’est-ce pas ? Elle avait non pas une révolution mais une pièce à préparer, bien que pour cette fois les sujets soient quelque peu liés.

Elle serait sans doute déjà partie si elle n’était pas curieuse de savoir ce qui allait se passer. Elle observa le capitaine qui s’approchait du jeune homme pour l’interroger, d’abord à voix haute puis plus discrètement. Il se retourna ensuite vers elle, insistant à nouveau sur l’ordre de quitter les lieux. Elle s’apprêtait à s’exécuter, ne souhaitant pas d’ennuis, mais Eichiro lui fit alors une révérence princière avant de s’adresser à elle pour lui présenter une requête.

Avant qu’elle ne lui ait répondu, il adressa aussi quelques mots à l’attention du capitaine, ainsi qu’à l’attention de l’autre jeune femme, qu’il semblait inviter à les suivre. Du moins c’est l’aide qui semblait la plus probable dans la situation présente. La jeune femme en sembla ravie puisqu’elle n’attendit même pas les deux autres pour se lancer dans la forêt.

L’acrobate – puisqu’il semblait que sa « chute améliorée » lui ait valu ce surnom – se retint de hausser les épaules et répondit alors à la demande du jeune homme de façon tout aussi théâtrale, se prenant au jeu. Une révérence accompagnée de belles paroles.

« Sieur Eichiro, je serais ravie de vous compter à mes côtés vous et la jolie demoiselle. Si vous voulez bien me suivre, notre suite nous attend un peu plus loin dans les bois. Ou peut-être pas, mais il y aura au moins un cheval et des vivres à notre disposition. Nulle rétribution n’est attendue, je suis heureuse de vous prêter assistance. Toutefois, j’ai quelques questions – moins inquisitrices que notre bon ami le capitaine – auxquelles je vous serais reconnaissante de m’apporter réponse dans la mesure de vos possibilités. Votre expérience de voyage pourrait être profitable à la préparation de mon prochain rôle. »

Elle coupa pourtant court à son discours, jetant un coup d’œil rapide en direction de la jeune femme qui s’enfonçait plus loin dans la forêt sans ses indications, et comptant sur le voyageur pour la suivre, elle courut pour rattraper la rousse par le bras.

« Point par ce chemin Belle Inconnue. »

Puis elle ajouta d’un ton plus spontané, abandonnant son jeu d’actrice et indiquant une direction.

« Ma caravane se trouve par là, s’ils m’ont attendue. Tu ne veux toujours pas donner ton nom ? Ou Belle Inconnue te suffit ? »

« Et sachez que je ne suis pas sans armes, mÔsieur le soldat. Oh, pardooon Capitaine … Et je suis bel et bien habillée. »

Faudrait-elle encore qu'elle sache sans servir. Rien qu'une simple prostituée inoffensive, mais qu'elle peste ! Si je ne devais pas me rendre à la capitale immédiatement, je l'aurais fait arrêtée et mis au cachot. Miss Troublejeu semblait, quand à elle, bien plus respectueuse et polie que cette fille de joie. Sir Eichiro était bien plus étrange lui, et sa manière d'esquiver les questions était, certes, très bien faite, mais restait douteuse. Tant pis, je n'était de toutes les manières pas en position de force.

« Parfait ! Alors l’acrobate nous mène à sa caravane et de là, on se rend à la ville la plus proche en prenant les sentiers sûrs que m’sieurs connait … et moi j’me prélasse. C’est parti, en route ! »

Je la vis ce diriger vers l'endroit le plus dangereux de la forêt sans dire un mot, après tout, ce n'était pas une perte ? Miss Troublejeu semblait s'en inquiéter plus que moi.

« Point par ce chemin Belle Inconnue. »

"Belle" n'est pas l'adjectif que j'aurais employé à son égard dans ces circonstances. J'essayais de paraitre moins soupçonneux à l'égard du voyageur.

- Vous m'excuserez de mon comportement quelque peu odieux, mais les temps qui court ne sont plus sur et mieux vaut être méfiant.

Soudain, quelque chose me revint à l'esprit. J'avais entendu qu'une troupe allait jouer bientôt devant le roi au château, et je m'y présenterais. Je me retournais vers l'acrobate :

- Demoiselle Troublejeu, je suis certain que nous nous reverrons dan un avenir très proche.

Sur ce je décidais de prendre congé.

[Vous m'excuserez infiniment pour le retard et la médiocrité de ce post. Je quitte égalemment le RP. Sienne, j'ai pas trouvé ta couleur (Mode Boulet Off)]

L’adjectif « belle » lui chatouilla parfaitement dans les oreilles. Pas que ça l’agaçait, ni que la voix d’Ombre était déplaisante, même qu’elle savait pertinemment qu’elle recelait une quelconque beauté, mais de l’entendre aussi directement de la bouche d’une inconnue, il y avait de quoi surprendre la petit rousse. Bien sûr, son corps entier se retourna vers l’acrobate au moment où sa main s’était posé sur son bras alors que ses sourcils s’étaient arqués, à l’écoute de la demoiselle.

« Oh ! Pas la bonne direction ? Mais bien sûr que je savais que c’était par là-bas. » déclara-t-elle en se dirigeant immédiatement dans la direction indiquée par Ombre. Son visage était décoré d'un sourire, bien qu'à l'intérieur d'elle-même elle se maudissait d'être aussi idiote. Bien sûr qu'elle ne pouvait pas savoir d'où venait l'acrobate. Aujourd'hui, elle avait un talent fou pour faire une folle d'elle ... et la journée n'était même pas terminée. Sur ces pensées, elle immobilisa ses pas maladroits dans toutes ces racines et cette bouette pour attendre l’acrobate et ce Eichiro. Faire une folle d’elle une troisième fois ne lui tentait guère. Elle n’avait même pas fait gaffe à la deuxième question de Troublejeu, mais bien sûr, si elle continuait de l’appeler Belle Inconnue, elle ne tarderait pas savoir son vrai nom.

[Pardon de l'absence ^^'' ... cours cours cours cours cours. Et pardon du court poste, mais je crois qu'il est temps de passer à autre chose =o]

» Astelia Lionheart, princesse de Caelicia
» A la recherche d'Insurgés [Libre]
» Quartier libre pour le soldat
» * Balade en ville et caillou sournoi * [Libre]