~ Journal de Saeko Hikure ~

Présentation :




Mon identité ? Saeko Hikure.
Je suis née dans la noble capitale de Caelicia, autant dire que j'en fus très fière.

De génération en génération, ma famille vêtit les personnes de toutes catégorie, sans distinction, ce qui a constitué une partie de notre renommée.
Nobles, rois, reines, bourgeois, modestes gens ou encore des sans abris, chacun avait le droit de nous louer nos services, sur le même pied d'égalité.

Beaucoup de noble n'approuvaient pas beaucoup, tout comme les pauvres, les deux camps ne se portant pas beaucoup dans leur coeur.

Nous prenions ce qu'on voulait bien nous donner en échange de notre travail, argent, service ou nourriture, peu importait, du moment que l'on vivait et que chacun y trouvait son compte.

J’avais pas mal d’amis, souvent issus de famille très modeste, comme nous, et de quelques pauvres, qui furent adorables avec moi. Nous jouions souvent ensemble dans les rues de la ville. Souvent chez eux afin d’être plus tranquilles, puis nous prenions souvent le goûter chez moi, autant dire que l’ambiance était tout à fait chaleureuse.

Rapidement, je voulus rendre service comme mes parents le faisait, je voulais moi aussi honorer le blason de ma famille, faire prospérer ses valeurs morales. Etant encore jeune, mes parents ne voulurent pas me faire travailler, toutefois, nous trouvâmes un compromis : lors d’une commande reçue, je dessinai l’habit souhaité, je l’imaginai dans ses moindres détails, allant jusqu’à même la concevoir dans ma tête. Mes parents se chargeaient de la confection proprement dite, connaissant le métier bien mieux que moi à cette époque, sachant donc adapter le matériel en fonction.
Cette pratique, je pus l’apprendre à partir de mes 14 ans, là, j’étais aux anges. Je pouvais directement aider, et presque faire ma vie, perpétuer notre noble enseigne, nos valeurs, et faire véritablement quelque chose, plus que de m’amuser ou d’offrir un repas à mes amis sans le moindre sou.

Cette vie aurait pu continuer. A cette époque-là, j’étais très fière d’être ce que j’étais, nous n’étions pas des bourgeois, mais pas des pauvres non-plus, j’avais des amis, ma famille, j’avais le plus important que ce que pouvait posséder toutes ces hautes personnes.

Jusqu’à mes 17 ans, où je perdis tout. Mes parents, mes amis, mon entourage, et mon droit à la parole et d’agir.
Cela dura 4 longues années. Des années à servir des hauts nobles que je considérai à présent comme des porcs de la plus basse espèce.
Etait-ce donc ces gens-là, que j’étais si fière d’habiller, autrefois ? Au château de Caelicia, je vis le véritable visage de ces gens que je servais indirectement.


Je ne parlais plus beaucoup. De toute manière, quand on n’avait plus droit à la parole, que pouvait-on dire, si ce n’est ce qu’on vous demande de dire ?

Tous ces nobles s’en amusaient. Pourtant, je souriais. Parce que je le devais. Je devais paraître heureuse de ce que j'étais. Mais ce sourire n'était qu'une façade. Au fond de moi, j'étais anéantie. Mais il m'était interdit de le faire paraître, tel un trophée qui se devait de continuer de briller, juste pour le plaisir des yeux.

Spoiler:

Au bout de 4 ans, je ne tins plus. Au bout de ces 4 ans, on me retira mes chaînes. J’aurais pu en être heureuse, éclater de joie, me sentir libre. Au fond de moi, je savais parfaitement que je ne l’étais pas.
Aussi, quand je vis ce haut noble me regarder d’un air dément en m’ordonnant de l’approcher, puis de me saisir de force, j’ai eu l’inconvenance de vouloir lui résister. Je fus condamnée pour cela : pour avoir dit non.
Juste pour la simple prononciation de ce mot. Juste parce que ma pensée ne s’accordait pas avec la sienne. Parce que j’avais peur. Pour avoir tenté de me défendre.

J’en ai perdu la vue. Sur la place publique, une fois de plus pour servir d’avertissement, exactement comme mes parents quatre ans plus tôt. Ce jour, j’ai cru mourir. Je voulais mourir. Quitter cette vie, pour pouvoir me réincarner dans une autre.

Ce voile sombre qui m’entoura, je m’y abandonnai, afin d’atteindre mon but. Ceci marquait ma fin.

Mais la Mort ne m’emporta pas. Du moins, des gens, appelés Insurgés, l’en empêchèrent. Je leur en voulu. Beaucoup. Et encore plus en apprenant que c’était à cause d’eux, que j’avais tout perdu. Eux, qui avaient demandé asile dans notre maison, qui avaient donc abusé de ma famille.
Eux, tout comme les nobles, je les détestais. Qu’ils fassent la guerre. Qu’ils s’entretuent, ça ferait des rebus de moins sur le Vieux Continent.

Quant à moi, je réappris à marcher, à développer mes autres sens, une fois que je pus enlever le bandeau de mes yeux. Et je partis. En direction du port.

Direction, Kamerlan. On dit que cette terre est rude, mais je m’en fiche. J’affronterai. J’ai affronté bien pire que des climats capricieux. Mais au moins, je serais loin. Loin de Caelicia, loin de Borrosif. Loin de tous ces gens.
Je ne veux plus porter le nom de Calicienne. En attendant, je serais vagabonde. Ce passé, je ne peux plus le voir, ce voile noir qui m’entoure constamment a marqué le début d’une autre vie. Une vie rude, certes, mais après tout ce que j’ai vécu, plus rien ne me retient, plus rien ne me fait peur.

J’irai de l’avant. Vers Kamerlan.




Sommaire

• Mes rencontres ;
  
• Résumés d'RP :
  
• Balade en ville et Caillou Sournois ~ Angie Ruby ~
  
• Les Royaux ne sont pas toujours au Château [Partie 1] ~ Angie Ruby ~ Astelia Lionheart ~
  
• Les Royaux ne sont pas toujours au Château [Partie 2] ~Angie Ruby ~ Astelia Lionheart ~

Jeune fille joviale, fougueuse et...incontestablement fouineuse.

Rencontrée dans l'unes des rues marchandes de Caelicia, avec une dénommée Ruby.
Dotée d'un caractère de meneuse, qu'elle dise qu'elle a réussi à en matter plus d'un, cela ne m'étonne guère.
J'apprécie sa fraicheur de vivre, son air à "je prends tout bien". J'aimerai avoir un quart de son caractère. La vie me serait-elle peut-être plus simple qui sait.
Au moins est-elle directe, j'aime sa franchise. Peut-être un jour en saurais-je plus.




Rencontrée dans les rues de Caelicia, en compagnie d'Angie.
Je ne connais pas son ancienne classe sociale, peut-être qu'elle était au-dessus de moi, à l'époque, ou au même niveau.
D'après ce que j'en ai compris, elle fut adoptée par la noblesse du château de Caelicia, après un événement terrible.
J'ignore si nous sommes arrivées en même temps au château, mais je suppose qu'elle a dû y être bien avant moi.
Apparemment, nous nous serions déjà croisées, de loin, là-bas. Si seulement je pouvais la voir, peut-être pourrai-je placer facilement un visage dessus, et qui sait, me rappeler de cet instant, qui pourtant n'avait duré guère plus de deux secondes ?

Je l'apprécie autant qu'Angie, bien qu'il y ait autre chose entre elle et moi. Malgré nos différences sociales, elle ne me prend pas de haut. Bien au contraire. Au fond de moi, je m'y suis déjà attachée.

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Astelia Lionheart

La princesse de Caelicia, soeur du terrible Isidil. Je ne la connais pas très bien, si ce n'est pas du tout, alors je ne peux me permettre de la juger, cela serait indigne.
Croisée sans le savoir dans une ruelle, appris son identité à l'auberge du Chat noir, Ruby ayant eu besoin d'aide qu'elle seule pouvait lui apporter.


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Caelicia/Isélion la Splendide/Quartiers Résidentiels

Balade en ville et caillou sournois~

La fin d'une vie de trophée,
Un voile de Ténèbres,
Marquant la fin d'une vie et le début d'une nouvelle...

Mon voyage commence. Après environ deux mois où je me rééducais moi-même chez les Insurgés, afin d'être capable de pouvoir me débrouiller seule sans bâton pour marcher.
Cela fait, je pris la fuite. La mort de mes parents est de leur faute, après tout. Si j'ai perdu la vie heureuse que je menais, ce fut aussi à cause des Insurgés qui abusèrent de mes parents. Je ne peux tolérer de rester plus longtemps avec ce genre de personne.

Je parvins donc à prendre la fuite. Mon objectif est d'atteindre Kamerlan. Où j'apprendrai à vivre aux climats capricieux. Je n'ai plus rien à perdre, de toute façon. La route est très longue, je le sais. Mais je n'ai plus rien à perdre. Plutôt mourir que de rester ici. La Calicienne que je suis est morte, désormais.

Mais pour aller là-bas, je dois d'abord rejoindre le port. Et pour atteindre le port et effectuer mon voyage dans de bonnes conditions, il me faut des vivres et un peu d'argent.
Aussi je parcours les rues de la capitale, en espérant ne pas me faire repérer.

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Deux jeunes filles surgies de nulle part,
L'une plus connue de vue que ce que je croyais,
L'autre qui sait percer les secrets,
Mon coeur cesse de battre en cet instant...

Alors que j'avançai, quelque chose se passe sur le côté, provoquant un brouhaha. Je sens les gens me bousculer un peu pour voir ce qu'il se passe. Je suis bloquée. Toutefois, je tente malgré-tout de passer, après avoir vérifié que l'accès devant moi était libre, faisant mine de me concentrer sur mon carnet de croquis, qui pourrait me faire office de commande.

Malheureusement, je bute quand même sur quelqu'un. Une jeune femme, apparemment. Alors que je m'excuse pour ma maladresse, je découvre avec stupeur par le biais de son amie qu'il s'agit d'une noble.
Ou plutôt d'une ex-noble. Mais peu importe. Cette fille a été élevée dans la noblesse, chez ces gens que je redoute tant.

Pire encore. Cette jeune fille me fait comprendre qu'elle provient du château où je fus séquestrée comme un animal de bonne compagnie. Mon coeur cesse de battre pendant un instant. Que faire ?

Je ne veux pas retourner dans ce château. Je ne veux plus être entravée de chaînes. Je ne veux plus être au milieu de ces gens aux regards démoniaques. Je ne veux plus être châtiée sur la place publique pour servir d'exemple.

Surtout que cette fois...ils me tueront. Car je n'ai jamais pu m'échapper de ce maudit château. Si j'en suis sortie, ce fut le jour de mon châtiment, ce jour où les Insurgés menèrent un raid et m'enlevèrent de là.

Alors si ces gens me retrouvent...ceci marquera la fin de ma vie. Je tremble de toute mon âme, mais je fais tout pour ne pas le montrer.


Quelque chose d'étrange demeure, toutefois. L'autre jeune fille, plus directe, semble venir de Kamerlan, mais je n'en suis pas encore sûre. J'ai juste proécédé par élimination en écoutant ses paroles. Elle cherche à en savoir plus, c'est certain.

Mais rien que le fait de savoir que ces deux filles sont alliées alors qu'elles viennent d'un camp différent me dit que cette jeune noble n'est pas comme les autres. Toutefois, vu ma situation précaire, je ne peux encore me permettre de placer la moindre confiance.

Mais le fait de savoir qu'elle est différente des autres nobles me permet de pouvoir lui demander la direction du port.


Aucune réponse. Juste une soudaine empoignade qui me fait perdre mes repères et qui m'affole. Un mur. Des paroles. L'étrangère venait de percer mon secret, et m'annonçait que je courrais là aussi à ma perte.

Mon ventre se tord, mes yeux brûlent. Suis-je donc réellement condamnée à mort ?

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Aussitôt, la jeune Kami tente de mettre les choses au clair. Elle répète qu'il ne m'arriverait rien.

Peut-être pour l'instant.

Des bras m'entourent, alors que je m'écroule, exactement comme il y a très longtemps, où petite fille, j'étais perdue, et que l'un de mes parents me prenait dans ses bras pour me rassurer.
Ce geste, je ne l'avais plus rencontré depuis un moment, il me surprend. C'est la dénommée Ruby, l'auteur de ce geste.

Mais voilà qu'elles m'annoncent qu'elles sont deux criminelles. Mais je n'y crois pas...ou du moins, à moitié.

Alors c'est la tête haute, que je répond, que je fais part de mes observations vis-à-vis d'elles, et attend mon sort. Qu'ai-je à perdre, de toute façon ? Partout où je vais, c'est la Mort qui m'attend...j'ai tenté d'y échapper, je n'ai pas réussi. Alors tant pis. Qu'elles me tuent et n'en parlons plus.

Le geste fatal ne vient pas. Etrangement, je m'y attendais. La kami m'explique ce qu'elle sous-entendait.

Je comprends mieux ses pensées. Pourtant...non, je ne peux rester ici. Appliquer ses conseils, elle étant plus expérimentée que moi, oui. Rester ici, hors de question.
De toute façon, le voyage en mer n'est pas pour demain. Si encore il se fait. Il faut déjà que je parvienne à sortir de la capitale, de toute façon. Sans tomber sur les vasseaux de Caelicia...ni sur les Insurgés.

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Arrive le moment que je redoutais tant. Pourquoi est-ce que je le redoutais, alors que c'était tout à fait logique ?

Elles allaient partir. Cette étreinte, elle allait me quitter. M'abandonner.

Je ne peux leur en vouloir. Nous ne nous connaissons pas...ensuite...qui voudrait s'embarrasser d'un fardeau comme moi, malgré toute la volonté que j'ai ? Malgré le fait que je peux améliorer mes capacités ?

Personne.

C'est bien pour cela que j'avais décidé dès le départ de ne jamais dévoiler mon secret. Car je savais qu'on me considèrerait aussitôt comme un fardeau, ou alors quelqu'un qu'on peut manipuler à sa guise.

C'est peut-être mieux ainsi...je dois survivre. Seule. N'être le fardeau de personne. Me battre, contre ces Ténèbres constantes. Et prouver aux gens qu'on peut arriver à tout...

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Chacune allait reprendre son chemin. Elles de leur côté, moi du mien, tout en méditant sur les dernières paroles de Ruby.

Du moins, c'était ce que je pensais, alors que je me guidais dans le sens opposé grâce à un mur.

Des pas se rapprochent. Ceux d'Angie. Son bras s'appuit sur mes épaules, en mettant au grand jour ce que mon coeur avait si peur de dévoiler, après des années à être interdit de s'exprimer.
Je ne peux voir leurs expressions à toutes les deux. Mais je suis certaine de les visualiser malgré-tout avec justesse.
Pour Angie, c'est facile. Parler avec le sourire, cela s'entend tout de suite. Pour Ruby, plus discrète, elle doit avoir la même expression, j'en suis certaine. Les légères pulsations que j'ai pu ressentir dans ses doigts me le disent, discrètement.

Je ne sais comment le prendre. J'en suis heureuse, c'est peut-être une porte qui assurera ma survie, au moins pendant un temps.

Combien de temps cela va-t-il durer ? Je l'ignore, et je refuse d'y penser pour le moment. Ou je ne pourrai apprécier cet instant.

Car au fond de moi...j'aimerai que cela ne soit pas éphémère. De mon côté, je ferais tout pour leur être utile, leur rendre ce qu'elles me donnent, ne pas être un fardeau. ça ne sera que justice rendue pour ce cadeau donné, et inespéré.

Une main me saisit. Cette fois, je n'ai plus peur. Je manque un peu de trébucher tant la marche est soutenue et que je n'ai pas le temps de voir où je mets les pieds.
Mais le voyage sera ainsi, c'est à moi de m'adapter. A repérer l'espace dans lequel je me trouve plus rapidement que ce que je fais déjà. Afin d'avoir l'air naturelle, comme Angie me l'a vivement conseillé.

Mon pas s'adapte alors au sien, déjà plus confiant, bien que je me sens encore incapable de lâcher la main qui me retient. Comme un autre bâton sur lequel compter pour me guider. Je demeure toutefois confiante. J'ai bien réussi à devenir indépendante de mon premier bâton, après tout.
Alors j'apprendrais de nouveau à marcher de façon plus soutenue, au fil du temps, et le plus rapidement possible. Ce n'est pas le plus difficile à faire.

Qui sait, peut-être qu'un jour, je saurais courir de nouveau sans risquer de trébucher ?

Si c'est éphémère, alors je pleurerai plus tard, quand je les perdrai. Si, en revanche, ce n'est pas éphémère...dans ce cas, je serais certainement capable de retrouver le sourire.


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Caelicia/Isélion la Splendide/Quartiers Résidentiels+Le Chat Noir

Les Royaux ne sont pas toujours au château [partie 1]~
Les Royaux ne sont pas toujours au château]Les Royaux ne sont pas toujours au Château [Partie 2]~


Avant de partir, Angie décide de préparer le voyage. Sauf que cela ne dure pas car elle se met à tout vendre par la suite. Elle est vraiment imprévisible. Mais ayant donné aux plus démunis, je n'en ai fait aucune remarque, juste esquissé un discret léger sourire. Cela, je le vivais par le passé. J'avais de nombreux amis parmi eux. Ils n'étaient pas axés sur la politique, nous plaisantions de tout et de rien, nous amusions avec un rien, et n'étions pas ancrés sur des protocoles qui rendent si superficiels.

C'ets dans ces souvenirs que je suis commme je peux les deux jeunes femmes, me sentant enfin plus ou moins détendue depuis ma fuite de chez les Insurgés. Je me fit au son de leur pas, bien qu'avec le bruit alentour, l'exercice est plus difficile.
Car jusque-là, je n'ai pas encore appris à suivre quiconque de moi-même.
Mais j'y arrive.

Tout aurait continué à bien se passer si seulement Mademoiselle Ruby ne s'était pas évanouie. J'ignore pourquoi, je m'en inquiète, Mademoiselle Angie m'explique que c'est normal, et me charge de veiller sur elle pendant qu'elle va chercher de l'aide. Sûr que pour ce rôle-là, elle est la plus apte.

Je veille donc sur Ruby, en tentant toutefois de la ranimer en douceur. Ce qui ne fonctionne malheureusement pas, et cela m'inquiète, d'autant le fait d'être seule avec elle de cette façon.

Je ne sais pas encore me défendre véritablement. Je ne peux voir qui arrive en face de moi. Alors je reste là à croiser les doigts, et à espérer qu'Angie puisse revenir très vite.

Heureusement, cette angoisse ne dure pas très longtemps, et Angie a réussi à trouver quelqu'un. Je me recule afin de laisser la personne faire, sans la gêner, pendant ce temps, Angie a senti ma détresse que je tentais de dissimuler. Cela ne m'étonne pas d'elle, mais j'apprécie le geste.

Sur ce, afin que Ruby puisse récupérer, nous sommes emmenées dans l'auberge de la ville.

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Je les suis comme je peux. Cela m'entraîne. Je me guide grâce aux sons des voix d'Angie et de cette inconnue.
Je finis par sentir le plancher sous mes pieds, et Angie finit par me prévenir gentiment et implicitement d'un obstacle pourtant banal et très simple, mais qui m'apporte depuis bien des ennuis si je ne le repère pas : des marches.

Que je franchis sans problème, du coup.

Nous arrivâmes dans une chambre, qui semble spacieuse, vu la distance que je parcours avec Angie afin de s'asseoir dans un coin de la pièce en attendant que l'inconnue finisse de soigner Ruby.

Mais je découvre que cette inconnue n'est pas si inconnue que ça...car il s'agit d'Astelia Lionheart. La soeur de celui qui m'a détruit ma vie. Une noble. Une royaliste.
La panique s'empare de moi, et je tente tant bien que mal de la maîtriser. Si j'étais seule, probablement que je n'aurais pas réussi à me maîtriser.

Angie se dévoue pour la ramener au château. Je me rapproche de Ruby, afin de m'enquérir de son état.
Sa voix reste encore faible.

Le problème, c'est que l'angoisse finit par me submerger. Je sombre de nouveau dans ces ténèbres qui m'entourent constamment. J'ai été incapable de quoi que ce soit jusqu'au bout. J'ai l'impression de leur peser, autant que cette noirceur me pèse et m'étouffe.
J'en ai honte devant Ruby. Pourtant, elle ne me blâme pas, elle cherche même à me rassurer.

Autant dire que son geste, je l'apprécie beaucoup. Toutefois, quelque chose m'a un peu dérangée dans la conversation...pourquoi, lorsque nous nous sommes présentées, elles ne m'ont pas révélé leurs véritables nom ? Me pensent-elles capable de les trahir un jour ou l'autre ?

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